Baisse des prix du carburant à la pompe : Une stratégie de dégel social ?

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Baisse des prix du carburant à la pompe : Une stratégie de dégel social ?

Alors même qu’il est très acculé sur le plan politique, tout semble dire que Faure Gnassingbé opte pour le dégel sur le plan social. Depuis hier mardi, le gouvernement togolais a procédé à la baisse des produits pétroliers.

Sept mois après la dernière, le 28 février 2017, le gouvernement togolais aura attendu le mois de septembre pour procéder à la baisse des prix du carburant à la pompe. Cette décision découlant d’un arrêté interministériel a pris effet depuis ce mardi. Ceci, explique l’arrêté, conformément à la politique de «vérité des prix» adoptée par l’Etat togolais.

Désormais, le Super sans plomb est vendu à 498 Fcfa le litre, au lieu de 524 FCFA. Soit, une lé- gère baisse de 26 fcfa.

Quant au Mélange 2 Temps, il est désormais vendu à 599 FCFA le litre, contre 623 FCFA précédemment vendu.

S’agissant du Pétrole Lampant, il connaît également une légère diminution de 23F. Désormais, il est vendu à 445 FCFA le litre.

Pendant ce temps, le prix du Gasoil dégringole de 26 F et se vend désormais à 500 FCFA, contre 526 F.

En ce qui concerne le Gaz Butane, il n’y a point de surprise. Le prix toujours immuable est, encore demeuré tel. La bouteille de 12, 5 Kg est accessible à 6500 CFA et celle de 6 Kg à 3120 FCFA.

Une baisse, un sentiment : curiosité !

Si la baisse des prix du carburant est appréciée par nombre de personnes, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle suscite aussi quelques interrogations, somme toute, légitimes. En effet, depuis plus d’un an que le gouvernement a décidé d’arrimer désormais les prix du carburant à la fluctuation des prix sur le marché international, difficilement il s’est exécuté. A plusieurs reprises, surtout dans la deuxième moitié de 2016, le baril du pétrole a connu des chutes historiques. Malheureusement, le gouvernement n’a pas été si réactif comme cela devrait l’être. Et à plusieurs reprises, des associations de consommateurs et une certaine presse dont FRATERNITE ont exhorté le gouvernement à revoir à la baisse, les prix du carburant au Togo. Si tant est qu’il est décidé à se conformer à sa décision, celle de pratiquer en temps réel, la vérité des prix. Mais que nenni. Pendant même que le prix du baril dégringolait de façon drastique, l’exécutif togolais n’a mieux fait que d’augmenter en février 2017, les prix à la pompe. Et la conséquence fut immédiate. Un mouvement de protestation spontané a malheureusement fait un mort dans la banlieue nord de la capitale, notamment à Agoé. Au regard de ce qui précède, cette dernière diminution, bien que salutaire, semble curieuse.

Stratégie de dégel ?

C’est, à bien d’égard, l’impression qui se dégage d’une telle décision. Surtout au regard de l’actualité sociopolitique relativement tendue depuis un mois déjà dans le pays. Choisir une telle période sensible pour procéder à une baisse de prix des produits pétroliers sonne, sans grand risque de se tromper, comme une stratégie politique bien mûrie visant tout simplement à calmer l’ardeur de la population qui n’a de cesse exprimer, ces derniers jours, sa frustration et son mécontentement pour nombre de raisons, dans les rues de différentes villes du pays. Car, les manifestations politiques de ces derniers jours au sujet des réformes sont d’une ampleur exceptionnelle. Et pour cause, elles ne sont pas que l’œuvre des assoiffés du changement.

C’est aussi et surtout l’initiative de ces millions de citoyens togolais lambda qui se sentent marginalisés, «abandonnés» par les autorités au travers des décisions impopulaires. Ainsi, cette baisse ressemble parfaitement à un clin d’œil de Faure Gnassingbé à la « majorité dont on s’accapare les richesses». Mais alors, si véritablement «vérité des prix» il ya, elle devrait être plus encore que celle qui est «dite» actuellement. Autrement, conformé- ment à ce principe, les prix du carburant à la pompe doivent encore connaître une nouvelle baisse sensible dans les jours à venir.

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7 COMMENTS

  1. a ne veut rien dire ces prix l,il n’a qu’ dgager du pouvoir.Au Bnin le gaz domestique le butane 12,5 kg c’est 3000 francs cfa.DGAGE…..!

  2. laissez les souffrir ce n est qu une goûte d eau dans la mer ça change quoi?ns somme habitué il n ont qu a maintenir les prix

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