Il faut toujours profiter de ce qui se passe à travers le monde, autour de nous, pour mettre en exergue l’incompétence qui gouverne le Togo. Voici le Togo arbitraire de Faure Gnassingbé !
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C’est un drame quotidien pour un pays, pour ses citoyens, individus et organisations, que d’être confisqué par les plus médiocres des citoyens. Souvent, de faux diplômés sans aucune expérience valide ni audace personnelle; une bande de personnages minorés par le concert théâtral de leur incapacité à servir la République avec honneur et Éthique plutôt qu’à faire la course à l’enrichissement rapide et violent digne des brigands et faussaires d’une mafia aguerrie, une pieuvre tentaculaire insatiable.
Le Togo est toujours pris en otage sur tous les plans. Sur le plan économique certes, mais aussi au plan social, politique, culturel, sur tous les plans fondamentaux indispensables à l’ambition du simple démarrage d’un pays, plus de soixante années d’indépendance après. Pour eux, hommes et femmes, le Togo ne compte que lorsqu’il permet d’acheter comptant, cash comme ils aiment le dire, appartements et maisons à Montréal ou quelque part dans une banlieue américaine et européenne.
Leur forfaiture est d’autant plus visible, proéminente et inadmissible qu’au cœur de cette pandémie du coronavirus, ces hommes et ces femmes, ne pensent guère à muter, se transformer en de meilleures graines pour commencer à ensemencer un pays qui n’en peut plus d’être vidé de son sang et de sa moelle.
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Quasiment semaine après semaine, sûrement mois après mois, dans tous les cas année après année, aucun enthousiasme ne s’élève du Togo pour saluer un bon coup de compétence en acte républicain. Plus honteux est même devenu leur déplacement à l’extérieur du Togo, qu’ils se cachent systématiquement de leurs concitoyens de la Diaspora, désormais.
Le Togo de toutes les aventures
C’est la preuve que non seulement celles et ceux qui ont confisqué le Togo ne sont capables de rien, mais qu’ils sont parfaitement conscients de leur laideur et vilenie en gouvernance qu’ils parcourent le monde sur la pointe des pieds, désormais. Entendre parler d’eux à l’extérieur du Togo, c’est une fois qu’ils sont repartis, et qu’ils font publier images et textes sur leur séjour empaillé. Ainsi font les Adowuinon, pirates, condottieri et autres prétendus gouvernants du Togo.
Ces flibustiers ne sont pas des corrompus ; ces aventuriers et aventurières sont la corruption elle-même, au Togo et autour du Togo. Tellement qu’ils ricanent lorsque, de temps à autre, sortent une pointe de l’iceberg de leurs dégâts et faits d’armes incalculables : de la concession scandaleuse du Port autonome de Lomé aux intérêts privés de Vincent Bolloré, jusqu’à la production pétrolière du Togo lui-même, la gestion mafieuse des importations pétrolières, la volonté d’accaparement du Bénin pour le mettre sous giron françafricain télécommandé des jupes de la maîtresse béninoise de Faure Gnassingbé lui-même, et quoi encore… Voilà le Togo sans vertu ni résolution audacieuse et, surtout, voilà à quoi sert la mainmise sur tout un pays, voilà à quoi sert l’invouloir d’une bande de pirates !
Pendant ce temps s’organisent diverses ripostes économiques contre les effets directs et collatéraux de la pandémie. Ainsi, apprenons-nous le plus naturellement du monde, du Bénin voisin au Canada lointain, de Bruxelles à Washington en passant par Pretoria, Gaborone, Tokyo, Séoul et autres capitales de vrais pays, que : «À crise exceptionnelle, plan exceptionnel de relance». Quoi de plus normal!
Ici, là, à travers le monde, nul ne parle d’une liste des interdictions, détentions de prisonniers ou augmentations de tarifs routiers, toutes arbitraires, et sans aucune ingéniosité ni aucun plan d’action.
Des aventures personnelles aux péripéties professionnelles, c’est le seul spectacle d’excitation régulière qu’offre le Togo. Dialogues politiques à profusion, observations des élections irrégulières, affectations de diplomates, toutes les épopées togolaises sont d’une rentabilité à mobiliser l’ensemble des tentations coupables, des restes humains ainsi que les complaisances commerçantes, négociantes et boutiquières.
Ailleurs, des pourcentages minima ont été fixés pour être affectés aux projets sur les avancées numériques compatibles avec les temps de confinement, les coûts et la qualité de la communication, au degré de souffrance socio-économique des populations. Ici, au Togo, les pourcentages sont des opportunités dérivables de l’épaisseur des enveloppes budgétaires nationales ou des prétendues aides bilatérales et multilatérales.
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La démocratie n’est pas qu’un vague idéal républicain. C’est ce qui est proclamé par les diverses constitutions togolaises, des plus légitimes aux plus apocryphes comme celle actuellement en cours. La démocratie intégrale permet un décryptage éthique des actes de gouvernance, et c’est ce que les Togolaises et les Togolais attendent de leurs gouvernants, les vrais, ceux et celles qui constituent le choix majoritaire de leurs concitoyens encore appelés aux avatars d’élections.
C’est au seul nom de cette Éthique de la République qu’aucun répit ne doit être accordé aux boucaniers divers qui se sont emparés du Togo, si longtemps, par la violence et l’inintelligence de savoir que leur propre salut réside pleinement dans la pratique du gouvernement du Peuple par le Peuple pour le Peuple qui sait protéger ses minorités et pécheurs par la Justice indépendante, le Grand Pardon et la Réconciliation incontournable.
Pierre S. Adjété
Québec, Canada
18 mars 2021
Source : Togoweb.net