« Le Pouvoir Humain est l’image du Pouvoir Divin, mais appliqué inversement, à présent. Il se maintient grâce à des mécanismes très compliqués, très bien organisés, comme lors de la fantastique et formidable anarchie, structurée et despotique de l’ancienne Babel, avec ses Rois, de la dynastie biblique de Caïn-Hénoch qui se faisaient plébisciter comme les rois gothiques, afin de canaliser toutes les ressources vers la minorité qui détenait le pouvoir.»
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Cette description biblique est caractéristique du Togo des Gnassingbé aujourd’hui où une coterie a pris en otage le pays depuis des décennies et mis en coupes réglées des pans entiers de l’économie nationale. Faure Gnassingbé lui-même avait admis qu’une minorité a fait main basse sur toutes les richesses du pays. « Lorsque le plus petit nombre accapare les ressources au détriment du plus grand nombre, alors s’instaure un déséquilibre nuisible qui menace jusqu’en ses tréfonds la démocratie et le progrès », s’indignait le chef de l’Etat. Avant de prôner l’égalité des chances des citoyens. « La société que nous entendons bâtir, disait-il, est avant tout une société d’ouverture et d’inclusion. Les hommes et les femmes qui la composent doivent bénéficier de l’égalité des chances : égalité des chances devant la loi, égalité face à l’école, égalité face à l’emploi. En toutes circonstances, le mérite doit l’emporter sur tous les autres critères.»
La société idéale, juste, normalement doit donner plus de Droits aux couches inférieures de la société, précisément à cause de leurs conditions d’inférieures, et plus de Devoirs aux supérieures. « Les hommes devraient aussi être gouvernés par ceux qui seraient capables d’exercer le pouvoir sans en tirer avantage, en ayant le même salaire que le plus mal payé parmi les gouvernés. Et plus grande serait la responsabilité, plus petite serait la rétribution… » Des dirigeants ascétiques en somme.
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Mais nous faisons tout le contraire. On vit dans un monde inversé. Ceux qui possèdent tout, pouvoir, argent, intelligence, exigent tout, et par contre tout est refusé à ceux qui n’ont rien. On fait tout à l’envers.
Au Togo, Faure Gnassingbé et sa minorité au pouvoir ont tout accaparé. Ils détiennent tous les leviers du pouvoir et disposent même du droit de vie et de mort sur leurs concitoyens. Bref, ils ont tout pris comme le clamait en son temps l’autre. En disposant de façon abusive et illimitée des ressources et richesses qui doivent revenir aux Togolais dans leur ensemble ; en les paupérisant, en créant des inégalités entre les few happy du pouvoir et le reste de la population. L’écrasante majorité de la population est affamée, réduite à la mendicité, à la clochardisation par 53 années de gabegie du régime des Gnassingbé.
«Il est véritablement choquant de constater que dans un Etat, les biens soient accaparés par quelques riches qui deviennent davantage riches au détriment des plus pauvres qui deviennent davantage pauvres », s’était révolté le clergé.
Tant que Faure Gnassingbé et sa minorité ne changeront pas de paradigme, n’inverseront pas la tendance, en permettant à ceux qui ont moins de privilèges d’améliorer leur condition de vie c’est en vain qu’ils promettront la lune aux Togolais.
Médard Ametepe
Source : Liberté
« Personne ne choisirait de posséder tous les biens de ce monde pour en jouir tout seul, car l’homme est un être politique et naturellement fait pour vivre en société » (Saint Thomas d’Aquin)
Source : Togoweb.net