Les menaces du gouvernement, à travers le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame et celui de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi, ne sont pas du goût de l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO). Dans une déclaration rendue publique hier dans la soirée, cette association fustige cette sortie qu’elle qualifie de « tentative de violation des droits civils et politiques ». Lisez plutôt !
Déclaration relative à la conférence de presse des ministres Yark Damehame de la Sécurité et de la Protection civile et Payadowa Boukpessi de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, tenue ce jeudi 17 août 2017 et qui est consécutive aux prochaines manifestations pacifiques du Parti National Panafricain (PNP), un parti d’opposition
• L’ASVITTO dénonce une tentative de violation des droits civils et politiques aux allures des menaces et intimidations du gouvernement sur le PNP
L’Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO) suit avec attention et vigilance la situation sociopolitique et se voit interpeller par l’un des événements frais de l’actualité au Togo.
En effet, dans l’exercice de ses activités politiques et suite à son appel à manifester pacifiquement et simultanément conformément à la loi dans plusieurs localités du pays le 19 Août 2017, le Parti National Panafricain (PNP) se voit être confronté à un refus tacite de ses manifestations par les autorités gouvernementales au travers d’une conférence de presse animée conjointement par le ministre de la sécurité et de la protection civile et celui de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales.
Par cette sortie de presse, le gouvernement par un prétexte léger et non convaincant cache très mal son réelle intention d’entraver les prochaines manifestations du PNP ; car le manque d’un consensus sur les itinéraires des marches ne saurait expliquer l’intention de la répression que l’on pouvait lire dans les propos menaçants du ministre YARK Damehane de la sécurité et de la protection civile.
Eu égard à cette situation, l’ASVITTO invite le gouvernement à se plier aux respects de l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui dit: «Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit » ; de la Déclaration de Bamako qui donne le droit aux partis politiques de s’organiser et de s’exprimer librement ; et du Pacte International Relatif aux Droits Civils et Politiques et les Protocoles s’y rapportant.
Elle invite particulièrement le ministre de la sécurité et de la protection civile à l’encadrement pacifique des manifestations dans les limites de la loi.
Enfin l’ASVITTO convie les agents de la force publique et les manifestants à observer des comportements citoyens les uns vis-à-vis des autres en vue de la réussite des marches.
Fait à Lomé, le 17 Août 2017
Pour l’ASVITTO
Le Président
Monsieur ATCHOLI Kao Monzolouwè
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