Johnson Assiba, Président du Regroupement des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD) est poursuivi pour 3 chefs d’accusation après son arrestation mercredi par des éléments du Service de recherches et d’investigation (SRI) de la gendarmerie togolaise. Jeudi, l’ASVITTO, la LCT et la LTDH ont dénoncé son « l’enlèvement ». Ces Organisations de Défense des Droits de l’Homme et de la Société Civile établissent le lien entre l’arrestation du responsable du REJADD et la publication en février d’un rapport sur les droits de l’homme au Togo. Son avocat parle, pour sa part, d’une tentative d’intimidation.
Dans un communiqué conjoint, l’ASVITTO, la LCT et la LTDH indiquent que M. JOHNSON a été brutalement interpellé par des individus non identifiés à bord d’un véhicule banalisé dans le quartier Djidjolé situé au nord-ouest de Lomé.
Elles ajoutent que dans l’après-midi, des éléments du Service de Recherches et d’Investigations (SRI) de la gendarmerie nationale se sont rendus au siège du REJAAD en violant les locaux. Elles dénoncent la perquisition des lieux sans la présence de l’avocat de l’intéressé.
Ces organisations soutiennent que l’affaire serait liée au rapport de REJADD et RAIDHS que le gouvernement avait condamné dans un communiqué au lendemain de sa publication en février dernier.
Pour ces trois organisations, la crédibilité du démenti du gouvernement vis-à-vis d’un rapport qu’il qualifiait de faux viendrait d’un contre rapport à l’issue d’une enquête impartiale effectuée sur le terrain après une levée de siège imposée à plusieurs villes du pays.
Elles ont invité la Communauté Internationale, les Organisations Internationales des Droits de l’homme et toute l’opinion à ne pas se fier « aux manœuvres dilatoires que le gouvernement veut servir à travers la brutalité qu’il affiche dans le pays et vis-à-vis des populations depuis le 19 août 2017 ».
l’ASVITTO, la LCT et la LTDH encouragent le gouvernement à faire preuve d’une bonne foi par la collaboration en vue de l’élaboration d’un rapport international et indépendant pour situer l’opinion et faire lever les éventuels doutes.
Officiellement, Assiba Johnson est poursuivi pour propagation de fausses nouvelles, outrage aux autorités et appel au génocide, selon les informations communiquées par son avocat Me Claude Amegan.
Soulignons que dans le rapport mis en cause, le REJADD et le RAIHS ont indiqué que la répression des manifestations de l’opposition entre le 19 août 2017 et le 20 janvier 2018 ont fait plus de 100 morts.
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