Yawovi Agbogbo et Kossi Odeyi, deux Togolais ont été assassinés en 2005 par une unité paramilitaire gambienne qui était à la solde de l’ex président Yaya Jammeh. Plus d’une décennie après les familles des défunts et les ONG internationales Human Right Watch et Trial International demandent l’implication des autorités togolaises pour que justice soit faite aux compatriotes.
Embarqués sur un bateau de fortune pour rejoindre l’eldorado européen, une cinquantaine de migrants, au nombre desquelles des Ghanéens, Nigérians, Sénégalais, Ivoiriens et Gambien et Togolais, ont été interceptés le 22 juillet 2005 en Gambie.
C’est le mois dernier (le 18 mai) que la véracité des faits a été rétablie dans un rapport de Human Right Watch et Trial International. Rapport basé sur des entretiens avec 30 anciens responsables de la sécurité gambienne. Les migrants détenus par des hommes de main de Yaya Jammeh ont subi des sorts différents. Certains ont été abattus à bout portant et d’autres découpés par des machettes et haches, accusés d’être des mercenaires impliqués dans un coup d’Etat.
Le rapport des deux organisations vient remettre en cause celui de la CEDEAO et l’ONU au moment des faits qui soutenait que la Gambie n’a été aucunement impliquée dans ces assassinats. L’heure est maintenant à la justice et le Ghana qui compte une quarantaine de migrants appelle à des poursuites contre les bourreaux.
Selon Bénédict De Moerloose, responsable du département Droit pénal et enquêtes au sein de TRIAL International, « le Togo, qui a perdu deux de ses citoyens dans le massacre, a un vrai rôle à jouer dans cette affaire. Il va pouvoir soutenir le Ghana pour faire éclater la vérité sur ces crimes. Le Togo pourra ainsi participer à un effort de justice d’une importance capitale ».
Magnim
Source : www.lomechrono.com