Après les Imams, NUBUEKE, vers une arrestation des journalistes ? 3 novembre 2017

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Après les Imams, NUBUEKE, vers une arrestation des journalistes ?                                                                             3 novembre 2017
Faure Gnassingbé

Par Marcelle Apévi, togo-online.co.uk

Tout se passe comme dans un film Nollywood. Personne ne semble comprendre ce qui se fait par le RPT/UNIR. Personne ne voit venir l’approche de ce parti qui ne respire que la dictature, la violence, la terreur et l’errige d’ailleurs en mode de gouvernance.

Tout se fait suivant un plan macabre, savamment préparé et adopté lors d’une réunion dite secrète des dignitaires du parti. Dans le plan concocté, des rôles précis sont assignés à des personnes, des entités et des réseaux. Tout comme l’arrestation de l’imam Mollah Allassane de Sokodé, la sortie des milices et l’arrestation des membres du Mouvement NUBUEKE sont bien consignés dans ce document secret qui constitue à ce jour, un cahier de charge du parti.

L’actualité togolaise, si elle se vit sur le plan international et lève le voile sur les exactions des militaires et milices sur les pauvres populations, elle dérange énormément le pouvoir qui a aussi prévu un plan de déstabilisation de la presse togolaise. Le plan prévoit l’arrestation des journalistes engagés dans les tous prochains jours. Dans un plan, il est prévu de tendre des pièges qui ont d’ailleurs commencé, aux journalistes, mettant à leur disposition de façon tout à fait secrète, des informateurs bien formés. Leur rôle est de fournir sur un temps record, de vraies informations aux journalistes ciblés par le plan. Ils sont d’ailleurs nommément cités dans le document en question. Ceux-ci, prenant goût de la publication de ces informations vraies que leurs fournissent leurs informateurs qui ne sont aussi que des personnalités du pouvoir notamment proche du voisinage immédiat de Faure Gnassingbé, des Forces Armées Togolaises et de la Gendarmerie Nationale, seront ainsi pris dans un piège de publication soit d’une fausse information et d’une photo fabriquée par le réseau des concepteurs d’images que le régime emploi à coup de millions de francs cfa. C’est là qu’interviendra la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) qui détient déjà, par le biais des agents secrets qui figurent en son sein, un document contenant les éléments de démentis et de démontage des informations erronées qui seront publiées par piège.

Ainsi, non seulement une campagne de dénigrement sera organisée pour décrédibiliser ces journalistes et leurs organes, mais aussi des poursuites seront engagées contre eux pour aboutir à leur emprisonnement. C’est donc dans le cadre de la mise en oeuvre de ce plan que le confrère Jérôme SOSSOU, Directeur de Publication du Journal LE TRIANGLE DES ENJEUX fait objet d’acharnement judiciaire aujourd’hui, pour avoir publié une photo vraie de quelqu’un qui se fait passer pour faux. Aussi, lu rapproche t-on la publication de la photo de l’enfant martyr Abdoulaye Yacoubou assassiné par balle à Mango par les militaires.

Le plan dont nous avons eu la chance d’avoir quelques lignes est minutieusement préparé et mis en oeuvre par le régime RPT/UIR résolu à s’eterniser au pouvoir.

Il convient ici de demander aux journalistes de faire leur boulot dans les règles de l’art comme ils savent le faire, d’être vigilant par rapport aux informations qui leurs parviennent à travers des sources dont la plupart crédibles, d’éviter de publier des éléments qu’ils ne pourront pas vérifier avec précision et de refuser carrément de publier des photos montées de toutes pièces qui montreraient des actes de tortures sur les populations Togolaises. Mais attention, il y a du vrai dans le faux. A chacun de faire parler son art afin d’éviter non seulement de dénoncer les bavures militaires mais aussi et surtout éviter de tomber dans ce piège qui ouvre à coup sûr, les portes des prisons du Togo aux journalistes Togolais. La justice étant aux bottes du RPT/UNIR, le code de la presse ne sera pas utilisé par ces juges qui sont aussi sélectionnés pour la mission, mais le code pénal du Togo qui contient des dispositions qui prédisposent à des peines d’emprisonnement, la publication de fausse informations. Ils utiliseront des subterfuges pour démontrer que l’accusé n’est pas un journaliste mais un activiste de l’opposition.

Togo-Online.co.uk