Tout comme le rapport préliminaire publié récemment par le Regroupement des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD) et le Réseau africain pour les initiatives de droits de l’homme et de solidarité (RAIDHS) sur les droits de l’homme au Togo, les autorités togolaises rejettent le rapport 2017 d’Amnesty International sur le Togo. Par l’entremise du ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara, les pouvoirs publics togolais réfutent des affabulations sans aucun fondement.
Selon le ministre Gilbert Bawara qui joue actuellement le rôle de porte-parole du gouvernement togolais, Amnesty International a pris l’habitude de publier, « avec une légèreté déconcertante, des ramassis d’allégations approximatives et souvent totalement infondées » en ce qui concerne la situation des droits de l’homme au Togo.
« Participer au sensationnel, relayer les affabulations d’activistes inféodés à certains milieux politiques ou rapporter les on-dits sans aucun recoupement préalable ni vérification ne sert aucunement la cause des droits de l’homme. J’ai travaillé plus d’une décennie dans le milieu international en me consacrant à des dossiers importants d’investigations sur les droits de l’homme. Et j’ai connu de vrais défenseurs des droits de l’homme issus d’Amnesty International et qui ne se laissaient jamais manipuler et instrumentaliser par des prises de positions et enjeux politiques partisans. Cette période est révolue, hélas. Il y a en ce moment, des situations très préoccupations de violations massives des droits de l’homme et d’atrocités contre les populations civiles à travers le monde, et personne n’a entendu Amnesty International s’en préoccuper », accuse M. Bawara.
L’homme fort de Faure Gnassingbé avance qu’il n’est plus question de faire de privilège à Amnesty International en lui accordant plus d’importance qu’elle n’en dispose en réalité. Pour lui, la cause des droits de l’homme et des libertés est mieux servie, avec davantage de crédibilité, d’objectivité et d’indépendance que « cet activisme débordant de la part de cette organisation ».
« Ceux et celles qui, depuis Lomé, fournissent de fausses informations à Amnesty International, sont notoirement connus pour leur haine et hostilité contre les autorités togolaises et leur accointance et proximité avérées et irréfutables avec l’opposition », déclaré Gilbert Bawara.
Le ministre de la fonction publique trouve surprenant que « certaines organisations et certains activistes qui se disent défenseurs des droits de l’homme » ne trouvent rien à redire lorsqu’au nom de l’apaisement, on demande au gouvernement de faire entorse aux règles et procédures judiciaires.
« La lutte contre l’impunité n’est pas une exigence à double standard », ajoute-t-il sur le sujet.
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