Depuis quelques semaines, des allégations allant de la vente tous azimuts des réserves administratives et l’extraction illicite de sable par la société Samaria sont distillées sur Dévégo, un village du canton de Baguida.
« Certains individus mal intentionnés se livrent à cœur joie à la vente des réserves administratives. Ces derniers détiennent de fausses rétrocessions qui leur facilitent la tâche. Toutes les tentatives menées se sont vouées à l’échec… Même la construction du bâtiment scolaire par la société Samaria a été un véritable parcours de combattant », a déclaré Charles Kounaké Kokouvi Aklobessi-Edoh.
Ces allégations répandues dans l’opinion sur la destruction totale du village de Dévégo est une manœuvre de certains individus pour salir l’image des autorités locales. En effet, tout est parti de l’usurpation de titre par le sieur Charles Kounaké Kokouvi Aklobessi-Edoh en s’autoproclamant chef quartier de Aklobessi kopé sans l’aval de la Collectivité Dagbovi qui leur avait fait la donation de cette parcelle, du conseil des chefs traditionnels et des autorités administratives. Pour arriver à ses fins, il ne cesse de multiplier des manœuvres inciviques au fil des jours. Le dernier en date est la distribution de tracts dans les quartiers de Dévégo la semaine passée.
Le ministère d’Administration de territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales à travers la préfecture du Golfe a réagi pour rappeler à l’ordre le prétendu chef Charles Kounaké Kokouvi Aklobessi-Edoh.
« La chefferie traditionnelle au Togo est régie par une loi dont nul ne peut en abuser ou prétendre en être au-dessus. Ainsi votre cérémonie d’intronisation exceptionnellement cavalière est nulle et de nul effet. Les rassemblements et les réunions souvent convoqués dans votre soi-disant palais royal sont strictement interdits à compter de ce jour. Les cartes de visite établies en votre nom en qualité de chef quartier doivent être remises à la Gendarmerie ou au Commissariat pour transmission à qui de droit, force sera donnée à la loi en cas de récidive », a notifié le Préfet Komlan Agbotsè au sieur Charles Aklobessi-Edoh dans la décision n°0711-20/PG/SG-DAAC en date du 21 juillet 2020.
Concernant la vente des réserves administratives et l’extraction illicite du sable par la société Samaria, selon la chefferie de Dévégo, « rien de tout ça n’est vrai. Ce sont de purs mensonges. Le terrain de football, le site de l’école… sont une donation de la collectivité Dagbovi. Comment peut-on s’arroger le droit de vendre ces espaces publics ? ».
« Ils sont quatre sociétés dont l’Etat togolais a donné le permis d’exploitation à de fins de carrières du littoral de Dévégo à Aného. Il s’agit de Samaria, Terre Nova, Zogodo et SADD et chacune a sa délimitation. Avant l’arrivée de Samaria à Dévégo, il y a avait certains qui faisaient l’extraction du sable de façon artisanale mais sans permis. Ne pouvant pas les chasser du site, il a trouvé un accord de sous-traitance avec eux. La société Samaria a été officiellement installée à Dévégo le 16 Juin 2017 et la première vente de sable a été effectuée le 16 Janvier 2018 », a déclaré le chargé des affaires locales de Dévégo, Togbui Fofo Kodjo Améwotho, Chef quartier de Olibokopé.
En trois ans d’existence à Dévégo, la société a fait des réalisations au-delà du cahier de charge qui lui a été soumis par les autorités. Deux salles de classe ont été construites au CEG de Dévégo d’un coût d’environ 19 millions de francs CFA, des latrines en cours de réalisation, la mise en place d’une caisse qu’elle renfloue périodiquement. Elle a contribué énormément à la célébration du jubilé de porcelaine (20 ans) de Dévégozan entre autres. Elle a pris en charge les études scolaires de certains enfants. Samaria accompagne le village dans cette crise sanitaire due à la pandémie à coronavirus en offrant des sacs de maïs, de riz et de bidons d’huile.
« En terme de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), à la première année, elle devrait faire des réalisations de 2 millions dans le canton de Baguida, à la 2ème année d’une valeur de 3 millions, 4 millions à la 3ème année et le plafond est 5 millions de francs CFA. Actuellement plus de 20 natifs de Dévégo sont employés par Samaria. Il a été demandé également au village de lui donner au moins deux personnes par an pour les former dans la conduite des engins lourds. A l’heure actuelle, nous sommes satisfaits de cette collaboration. Concernant la vente de sable, des prix spéciaux sont faits pour la communauté », a indiqué Togbui Améwotho.
Togbui Gagban Plassi, chef du village de Dévégo trouve graves les propos qui lui sont attribués ces derniers jours. ‹‹ C’est vraiment absurde et très grave. En aucun moment, je n’ai été interpellé par un média sur ces sujets brûlants qui s’avère monté de toutes pièces. Ces allégations qui passent en boucle soi-disant » j’ai dit que Samaria ne fait rien pour le village » sont de purs mensonges. Comment puis-je tenir de tels propos? Les salles de classe que Samaria a construites, est-ce moi qui les ai construites? Et les aides qu’elle continue de faire à la communauté ? Le dragage de boka (lieu communément appelé sous le pont, côté Est comme Ouest) est un projet d’assainissement de la communauté. Avant que Samaria ne débute ses activités sur ce site, des rencontres ont été tenues. Et c’est à la suite, des enquêtes et études menées sur le terrain par les responsables du ministère en charge des mines et l’Agence nationale de gestion de l’environnement (ANGE), un organe du ministère de l’environnement que les travaux du projet de dragage ont véritablement commencé. J’invite chacun de nous à faire appel à sa conscience car aucun développement ne se fait dans la calomnie et le mensonge ».
Un tour sur le site nous a permis de constater une présence remarquable des agents de la Mairie de Golfe 6. La disparition du village de Dévégo sur la carte du canton de Baguida et de la préfecture du Golfe n’est qu’une imagination fertile de certains prestidigitateurs. Les dernières décisions du Préfet du Golfe viennent de siffler définitivement la fin de la pagaille orchestrée depuis un certain moment par une bande d’individus sans foi ni loi.
A.K.
Source : Le Correcteur [lecorrecteur.info/]
Source : 27Avril.com