Ça chauffe actuellement dans le village de Gbamakopé entre les forces de l’ordre et la population. Jets de pierre, grenades lacrymogènes, principales voies barricadées, c’est la scène qui prévaut dans le village où la population refuse d’être privée de ses propres terres.
Nous publiions hier une déclaration de ces villageois qui élevaient une vive protestation contre une prétendue décision judiciaire qui ordonne la rétrocession de tout le village (une superficie de 366ha 09a 12ca) à un seul individu qui dit l’avoir acheté. Or le village de GBAMAKOPE dispose d’un certificat administratif sur tout son domaine depuis le 3 août 1995 sous le préfet A. HEVI DOGLAN avec l’effectivité de toutes les collectivités limitrophes confirmant le droit de propriété lors de l’enquête publique, à en croire la déclaration.
Ce matin, les forces de l’ordre ont débarqué dans le village et commencé par écrire sur les murs qui devront subir les casses. Mais les villageois, décidés à protéger leurs biens, n’ont pas voulu laisser faire. Commence ainsi une course-poursuite entre eux et les forces de l’ordre avec des tirs de grenades lacrymogènes et des jets de pierres.
Selon nos reporters sur place (dans le village de Gbamakopé), les gaz lacrymogènes sont tirés jusque dans les chambres des villageois, rendant la respiration presqu’impossible aux enfants qui tombent dans les pommes. Certaines maisons sont en train d’être cassées par les forces de l’ordre, pendant que les villageois continuent de résister avec des jets de pierres.
On signale déjà des arrestations au milieu des résistants. « Cela fait plus de 30 ans que nous vivons dans ce village. On n’a jamais entendu qu’il y a quelqu’un qui est venu acheter le village. Ce matin, ils sont venus pour casser nos maisons. Ils tirent des gaz lacrymogènes sur nous et sur nos enfants. Qu’est-ce qu’on a fait pour mériter ce sort ? », s’est plaint une villageoise qui laisse couler les larmes.
La population de Gbamakopé continue d’appeler Faure Gnassingbé au secours, comme on l’a noté dans sa déclaration.
Affaire à suivre.
I.K
Source : www.icilome.com