Ces sanctions ne sont rien en comparaison de cette perte que représente la disparition de la victime pour parents et amis. De fait, n’eût été la vague d’indignations remarquées sur les réseaux sociaux, sans doute Taïrou Naïmatou (sage-femme d’État) et Pouwaï Essokiza (accoucheuse auxiliaire d’État) ne seraient même pas inquiétées.
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On leur aurait même trouvé des postes dans d’autres structures publiques à l’intérieur du pays, le temps que l’orage cesse. De quoi vont écoper ceux et celles qui font subir chaque jour que Dieu, fait les mêmes traitements inhumains aux autres Ornella Laine qui, pauvre d’elles, n’auront pas la même chance de voir leur malheur médiatisé comme c’était le cas de la regrettée?
Il en meurt des dizaines d’Ornella Laine tous les jours dans nos hôpitaux fantomatiques. Ces sanctions sont donc autant de cautères sur une jambe de bois. Se rendre dans un centre pour accoucher ne doit pas se solder par la mort de femme et bébés ; mais au Togo, les conditions de travail étant ce qu’elles sont, les équipements sanitaires n’existant que de nom, l’on ne doit pas s’étonner que des scènes aussi dramatiques se répètent.
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Qu’un hôpital soit dépourvu jusqu’aux brancards utilisés à des fins de secourisme et de premiers soins d’urgence, voilà qui est symptomatique de l’état de délitement et de marasme social où est maintenu le peuple togolais obligé de s’en tenir à la portion congrue que lui impose depuis des décennies une dynastie qui brille par un mépris total de son bien-être.
Avec Le Correcteur
Source : Togoweb.net