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Affaire Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou : le silence bavard de Faure ?

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Le jugement rendu le 15 Mars dernier dans l’affaire dite « des deux ministres du gouvernement » contre Ferdinand AYITE, Isidore KOUWONOU et feu Joël EGAH a mis à jour la volonté manifeste de museler la presse togolaise à travers une pénalisation de faits liés à l’exercice du métier de journaliste. Depuis, fusent de partout des condamnations de cette décision judiciaire.

Dans cette affaire où les journalistes Ferdinand AYITE et feu Joël EGAH avaient été incarcérés plus de trois semaines et Isidore KOUWONOU mis sous contrôle judiciaire, plusieurs intervenants affirment avec certitude qu’une conciliation avait été trouvée et confirmée par des excuses publiques présentées par les mis en cause.

Pourtant, elle est subitement ressuscitée en début de ce mois, exactement un an après le décès de Joël EGAH à sa sortie de prison. Ceux qui y ont vu une volonté d’harceler les collaborateurs de feu Joël EGAH ainsi que sa famille ne se sont pas trompés puisqu’aux termes du procès expéditif Ferdinand AYITE et Isidore KOUWONOU sont condamnés à 3 années de prison ferme et une amende de 3 millions de francs CFA.

Amnesty International, les partis politiques et les organisations de presse du Togo ont tous dénoncé ce jugement « inique » et réclamé sa rétractation.

Cependant, en l’état actuel des choses, cette décision judiciaire ne peut être annulée que par une seule personne, le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé. Si on s’en tient aux précédents politico-judiciaires du Togo notamment le cas de Kpatcha Gnassingbé, son demi-frère, les possibilités d’une réaction favorable de Faure Gnassingbé sont très infimes voire inexistantes.

Par ailleurs, les autorités togolaises se sont au fil des années construites une carapace sur laquelle glissent les réprobations faites par les organisations internationales, les partis politiques d’opposition, bref toutes les voies dissonantes. Il est par conséquent peu probable que les journalistes togolais en général recouvrent cette liberté de plume et d’expression qui fait le charme des démocraties modernes.

Avec Icilome

Source : Togoweb.net