Le député Gerry Komandega Taama s’invite dans le débat sur l’interdiction par le ministre de la Communication et des Médias, Prof. Akodah Ayewouadan, de paiement aux envoyés des médias publics de per-diem sur les lieux de reportage, et menaçant de sanctionner tout journaliste des médias publics qui « exigerait de l’argent » sur un lieu de reportage.
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« Depuis bientôt 10 ans que je suis en politique, aucun journaliste, du privé ou du public, n’a jamais exigé qu’on leur paye pour le reportage. Je n’ai jamais vu un journaliste public imposer le paiement. C’est simplement devenu une habitude acceptée par tous les acteurs. À la fin d’un événement, on donne quelque chose aux journalistes. Chez beaucoup d’organisateurs d’événements, ça fait même partie du budget. Mais je le répète, de mon expérience, il n’y a aucune obligation. Du coup, difficile de sanctionner un délit qui n’est pas matérialisé », a indiqué le député sur sa page facebook.
Le problème est ailleurs et le ministre Akodah, depuis son « bureau climatisé » est loin de connaître la réalité que vivent tous les hommes de médias, y compris ceux du privé, a-t-il enchaîné.
Pour trouver une solution à ces problèmes qui minent la presse togolaise dans son ensemble, M. Taama recommande au gouvernement de discuter avec les syndicats et les acteurs. « La réalité est que le journaliste togolais vit dans une précarité affligeante. On ne devient pas journaliste par vocation, mais plutôt par vacation. Parce qu’on n’a rien trouvé d’autre à faire. Même dans les médias publics, la majeure partie des reporters sont soit des pigistes, des stagiaires ou des contractuels. Le journaliste n’est pas valorisé, il est le premier à arriver sur l’événement et le dernier à en partir.
Quand on prend ceux du privé, parfois leur direction compte sur le communiqué final pour assurer leur déplacement. Voilà, c’est plutôt dur d’être journaliste au Togo. Le ministre fait preuve d’engagement et c’est bien, mais il faut davantage discuter avec les syndicats et les différents acteurs pour trouver des solutions pérennes », a préconisé le député.
Source : Togoweb.net