Au-delà de la justice, l’affaire Agbéyomé Kodjo serait également un sujet qui tient en haleine les hautes sphères de l’Eglise catholique comme le révèlent nos confrères du média français Afrika Stratégie France dans une tribune publiée hier dimanche. Extrait…
Une haine personnelle
« Entre Agbéyomé et Faure, c’est avant tout une question de méfiance et de complexe » analyse un ministre en fonction. Selon lui, Faure Gnassingbé sent permanemment l’ex allié de son père comme une menace.
D’ailleurs, alors qu’à la mort du père, l’ex dictateur Gnassingbé Eyadema, celui qui aura été plus de deux ans son Premier ministre rentre de l’exile français, il a été arrêté, humilié puis acheminé en prison.
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N’eut été l’intervention de Chirac, de Omar Bongo, Alpha Konaré Président en exercice de l’Union Africaine, et du nonce apostolique, il aurait passé, à Kara, fief du régime, plus que les huit semaines de purgatoire.
Il faut rappeler que Mr KODJO fut brutalement arrêté et jeté en prison pendant 40 jours dans l’affaire des incendies qui ont consumé les marchés de Kara et de Lomé et considéré comme cerveau de cette action criminelle avant d’être blanchi.
Depuis, le président le tient à l’œil. Pour les uns, Faure Gnassingbé craint « qu’un excès d’expériences et de compétences » ne lui fasse ombrage, pour les autres, il n’a jamais digéré « le fait que Premier ministre, Agbéyomé ne l’ait jamais pris au sérieux » selon les anecdotes de l’une de ses maitresses. Car célibataire à 54 ans, le président enchaîne aventures et coups d’occasions, créant ainsi un truculent gynécée dont la chaine enregistre chaque jour, de nouveaux « maillonnes », pardon, maillons. Passons !
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Faure Gnassingbé n’a d’ailleurs jamais manqué aucune occasion d’humilier et de mépriser l’ancien président de l’assemblée nationale. Désormais, le souffre de ce désamour embaume une justice qui est, en bonne épicerie berbère, à la solde du clan dirigeant.
Mais jusqu’où ira ce bras de fer ? L’Eglise catholique dont Faure Gnassingbé tient en aversion les dignitaires qu’il a d’ailleurs contournés pour se rendre, avec un malicieux coup de pousse du Nonce apostolique, fin avril 2019 au Vatican et les chancelleries prônent la conciliation.
Mais le président dont l’égo ne se nourrit que de victoires remportées et qui jouit en jetant son frère, Kpatcha Gnassingbé, et son ex bras droit, Pascal Bodjona en prison, ne l’entend pas de cette oreille.
Source : Togoweb.net