La guerre médiatique à laquelle se livrent Abass Bonfoh, ancien président de l’Assemblée nationale et le président du Nouvelle engagement togolais (NET) était plus ou moins perceptible. Cette prise de bec entre ces deux partisans du pourvoir a débuté lorsque l’ancien président du Togo a rejeté les résultats des législatives du 20 décembre dans le grand Bassar.
Un « un mariage forcé » entre le NET et UNIR, c’est dans ces termes qu’Abass Bonfoh a qualifié le siège qu’on a octroyé au parti de Gerry Taama dans le grand Bassar en contradiction aux résultats, selon les procès-verbaux. M. Bonfoh estime que c’est du « mépris vis-à-vis de cette population qui mérite un minimum de considération ».
Il s’était exprimé à travers un post sur son compte twuitter le 23 décembre dernier, puis revient par la même occasion le 26 décembre en précisant que « cet arrangement de la CENI est irrationnel ».
En réponse à Bonfoh, lors d’une intervention sur la radio Pyramide, l’ancien membre des FAT, député issue de la 6ème législature, Gerry Taama affirme : « Il faut que Abass Bonfoh, pour qui j’ai beaucoup de respect, apprenne à connaître les gens de son milieu. Puisque notre tête de liste qui a été élu à Bassar est de Kabou. Et ce qui me rassure, c’est qu’après sa sortie un peu hasardeuse, Abass Bonfoh est allé lui-même rencontrer notre tête de liste à Bassar et ils se sont réconciliés ».
Il a poursuivi : « Tout porte à croire que Abass Bonfoh n’est seulement pas content des résultats proclamés par la CENI. Sinon, il aurait fait un recours. Il n’a fait qu’exprimer son mécontentement ».
Cette réaction n’étant pas du goût de l’ancien président de l’Assemblée Nationale du Togo, il revient donc à la charge ce jeudi 31 janvier 2019 à travers un nouveau post sur son compte twuitter.
Pour cet homme politique qui a assuré l’intérim de la Présidence de la République togolaise en 2005, son intervention n’était pas « hasardeuse » comme l’entend le nouveau député du NET, sorti dans l’Est-Mono. Par contre, son intervention faisait l’objet d’une réclamation, « une injustice démesurée » selon certains acteurs politiques dans le cadre des résultats des législatives du 20 décembre dans le grand Bassar.
« A l’honorable député Gerry Taama, je voudrais dire que mon intervention n’était pas hasardeuse, je revendiquais ce qui nous appartient, je n’ai pas rencontré votre tête de liste à Bassar. Gnandi, l’élu à Bassar avec son frère sont passés chez moi à Kabou me saluer. Gerry Taama, votre Député Gnandi est un frère de village. Vous ne m’apprendrez rien des frères du village KABOU, je suis allé voter pour mon parti et son candidat », a soutenu Abass Bonfoh.
Et d’ajouter en guise de conseil à Gerry Taama : « Je pense que pour un arrangement nous devrons nous taire. La radio ne règle rien ».
Pour rappel, le député du NET issu de la circonscription électorale du grand Bassar après les élections législatives controversées du 20 décembre dernier se nomme Sonka GNANDI.
Nicolas
Source : www.icilome.com