Par Marcelle Apévi, togo-online.co.uk
Depuis 2005, le rôle de l’armée Togolaise est rangée dans le camp de la dictature des Gnassingbé. Après le père, les Forces Armées Togolaises ont fait allégeance au fils pour prendre la destinée du pays, en violation de toutes dispositions constitutionnelles et de tous principes et protocoles en vigueur dans l’espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Depuis le 19 août 2017, avec la relance de la lutte populaire pour arracher la liberté et la souveraineté du peuple confisquées depuis plus de 50 ans par la dynastie des Gnassingbé, cette armée taillée sur une mesure dictatoriale remet en branle la violence et multiplie ses exactions à l’endroit d’un peuple qui manifeste les mains nues pour exiger le retour à la constitution de 1992.
De Mango à Sokodé, passant par Bafilo, l’armée Togolaise a constitué un rempart qui malheureusement excelle dans des tueries de pauvres citoyens pour sécuriser le règne séculaire et sans fin de Gnassingbé fils.
Ce 30 novembre encore, l’armée a parlé d’elle dans les environs de l’Etat Major Général des Armées. Munis de gros bâtons dignes d’outils de chasse, les militaires ont empêché et violenté d’honnêtes citoyens qui ne passaient pas forcément pour rallier le point de rassemblement des manifestations. Tous ceux qui passaient ont subi la violation de ces militaires à la solde du pouvoir. Ceux parmi les passants qui étaient habillés en rouge étaient déshabillés comme s’il était interdit de porter la couleur rouge au Togo.
L’information a amené des responsables de la coalition qui se sont rendus sur les lieux pour s’informer des faits. Chemin faisant, leur convoi a été arrêté devant l’Etat Major, les deux véhicules passés au peigne fin. A la question de savoir pourquoi ce comportement violent sur les manifestants, les militaires répondirent que la voie n’est pas indiquée dans les itinéraires prévus pour les manifestations.
Cette réponse des militaires fait croire que le pouvoir est conscient d’être vomi par la majorité des Togolais, de telle sorte que tout passant était donc considéré comme manifestant.
Sacré Togo avec une armée atypique qui prêche pour la chapelle de la dictature. Plus les années passent, plus la question de l’armée reste une problématique qu’il faille régler pour que l’alternance pour laquelle le peuple lutte soit complète, efficace et durable.
Nombreux sont ceux qui pensent à une prise de conscience de l’armée Togolaise qui pourra se comporter comme celle du Zimbabwe qui a écouté la voix du peuple et mis fin à la dictature naissance d’un héro national.
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