Parti membre de la Coalition des 14, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) de Me Yawovi Agboyibo a pris l’habitude depuis quelques temps de faire des propositions de sortie de crise à ses pairs du regroupement. « A croire que certains ne sont pas pressés d’en finir avec cette crise qui n’a que trop duré », pense-t-on du côté du CAR.
En effet, Me Yawovi Agboyibo faisait partie de la délégation de la Coalition des 14 qui a rencontré samedi dernier une délégation de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour une séance de travail en vue de la résolution de la crise sociopolitique au Togo. Au sortir de cette rencontre, il s’est confié aux confrères d’Afreepress. Selon lui, les divergences de point de vue des protagonistes sur des questions essentielles et la trop grande responsabilité du facilitateur ghanéen dans l’organisation des pourparlers sont des raisons essentielles qui font piétiner le dialogue politique.
Précédemment, le président du CAR a adressé le 21 mai dernier un courrier aux autres partis de la coalition en vue de proposer un nouveau format du dialogue afin d’inclure les points essentiels. Ceux-ci seront au premier plan de l’ordre du jour et seront discutés en présence des représentants des facilitateurs, entre les protagonistes sous la direction d’un bureau constitué d’un commun accord par les deux parties. Le facilitateur lui-même n’interviendra qu’en cas de désaccord. Pour la CAR, cette technique permettra d’accélérer le rythme des pourparlers. Contre toute attente, elle a été rejetée par plusieurs membres de la C14, essentiellement l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
Par conséquent, il semble que la crise sociopolitique togolaise avantage certains acteurs politiques. Mais, en quoi ?, serait-on tenté de se demander. Désormais, le salut du pays dépend des recommandations de la CEDEAO.
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