À la Une: l’insécurité constante au Burkina Faso

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Énième attaque hier lundi, mais cette fois qui a tourné à l’avantage de l’armée burkinabè. « L’armée burkinabè, relève WakatSéra, qui affirme avoir neutralisé trois assaillants et récupéré de l’armement et des munitions, hier donc, à la suite d’une attaque contre le détachement de Foutouri dans la province de la Komandjari, dans l’est du pays. »

« Du côté des Forces armées nationales, on fait état d’un bilan de deux blessés qui « ont été immédiatement pris en charge et évacués », précise Aujourd’hui. Le chef d’état-major général des armées a saisi cette occasion pour exprimer ses vives félicitations aux unités engagées et particulièrement les éléments du détachement de Foutouri pour leur détermination. Dans le même temps, il a exhorté les Forces armées nationales à poursuivre les efforts qui indubitablement, a-t-il dit, mèneront à la victoire. »

Cette région de l’est, rappelle Aujourd’hui, « avait enregistré la pire attaque terroriste de son histoire, le 6 novembre dernier, lorsqu’un convoi de plusieurs autobus transportant des employés, des entrepreneurs et des fournisseurs de la mine de Boungou, a été la cible d’une attaque d’une violence jamais égalée. Le dernier bilan est de 38 morts et d’une soixantaine de blessés. »

Le Burkina est encore traumatisé par ce déchainement de violence…

« C’est une guerre d’usure, soupire L’Observateur Paalga, qui met à nu le désarmement en ressources humaines, matérielles et logistiques de nos forces de défense et de sécurité, qui ne savent plus à quelle stratégie se vouer pour neutraliser ces « individus armés non identifiés ». Ce drame se mesure à l’aune des nombreuses pertes en vie humaine et des déplacements massifs des populations des régions de la ligne de front vers des horizons plus paisibles. Ces déplacés internes, qui avoisinent le million de personnes, sont la partie visible de l’iceberg du deuxième drame, humain et social celui-là, que vit le Burkina, sous la menace quotidienne des attaques terroristes. Ces réfugiés dans leur propre pays, qui vivaient déjà pour certains dans la précarité sociale, voient s’aggraver leur situation de pauvreté, obligés qu’ils sont de compter sur l’assistance publique et privée pour survivre. »

Et L’Observateur Paalga de s’interroger : « Pendant combien de temps des écoles et des centres de santé resteront fermés dans les régions martyres, faisant ainsi baisser l’indice du développement humain durable de tout le pays ? »

À la Une également, le Forum sur la paix de Paris qui s’ouvre ce mardi

Invité d’honneur : le nouveau président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. Ce dernier « multiplie les voyages à l’étranger, note Le Monde Afrique, pour sortir son immense pays de l’isolement, au nom de son développement et de la stabilité en Afrique centrale. Après la France, il se rendra en Allemagne pour consolider les liens entre Kinshasa et l’Europe, après une visite officielle en Belgique, l’ancien colonisateur, en septembre. En chemin, il s’est arrêté en Ouganda pour évoquer avec son voisin le président Yoweri Museveni la question stratégique de la lutte contre les groupes armés dans l’est de la RDC. »

« Depuis son investiture le 24 janvier, le président congolais a visité plus de vingt pays, relève encore Le Monde Afrique. Il a commencé par l’Afrique (Angola, Rwanda, Éthiopie), puis les États-Unis, le Japon, la Belgique, la Russie et même la Serbie, pays assez peu tourné vers le continent. Le contraste est saisissant avec son prédécesseur Joseph Kabila, pointe encore Le Monde Afrique, qui hésitait à quitter la RDC par peur des tensions politiques à la fin de son règne entre 2015 et 2018. »

Ledjely, en Guinée, se montre très critique à l’égard de ce sommet

« Comme c’est souvent le cas, les dirigeants africains qui prennent part à ce forum y seront davantage en faire-valoir, estime Ledjely. Outre le besoin irrépressible qu’ils ont tous de vouloir s’afficher avec un dirigeant d’une grande puissance, ils y sont pour garnir le Forum et aider Macron à atteindre ses objectifs. En effet, quand, au terme de la rencontre, la photo finale montrera un certain nombre de dirigeants, cela conférera au Forum un certain poids. Un poids que le président français capitalisera dans ses rapports avec les autres grands dirigeants à côté desquels il entend jouer un certain rôle. Et bien sûr, conclut Ledjely, de ce même poids, la France continuera à renforcer son statut d’un des grands décideurs de la planète. Il en va ainsi de la diplomatie pour les nuls. »

Source : www.cameroonweb.com