À Conakry, Faure Gnassingbé vole la vedette à Denis Sassou Nguesso et au Maréchal Idriss Déby Itno

Mardi 15 décembre 2020, le président guinéen Alpha Condé a prêté serment pour son troisième mandat à la tête de l’Etat guinéen. Une palette de chefs d’Etat africains ont pris part à ce moment solennel, tout comme la veille en Côte d’Ivoire pour la cérémonie officielle de prestation de serment d’Alassane Ouattara. Faure Gnassingbé faisait partie des hôtes.

Dans son discours de circonstance, le président guinéen Alpha Condé n’a pas manqué de saluer la présence de ses homologues à ses côtés pour ce grand évènement. Comme Alassane Ouattara, il a aussi profité de l’occasion pour distribuer quelques surnoms à ses pairs présents à cette cérémonie d’investiture au Palais Mohammed V de Conakry.

Dans sa présentation, le président Alpha Condé, 82 ans, n’a pas raté le chef de l’Etat togolais. Il a remis une couche à ce qu’avait déjà déclaré Alassane Ouattara, la veille. Selon Condé, Faure Gnassingbé, 56 ans, est bel et bien le « jeune doyen » des chefs d’Etat de l’espace CEDEAO.

« J’adresse mes sincères remerciements à mes frères et pairs qui ont effectué le déplacement de Conakry en dépit de la Covid-19. Je salue l’Empereur Denis Sassou Nguesso avec qui nos relations n’ont pas toujours été linéaires, le patriarche des troupes africaines, le Maréchal Idriss Déby Itno. Je salue Faure Gnassingbé, qui bien qu’étant notre jeune frère, est plus ancien que nous au pouvoir, et est donc notre jeune doyen », a plaisanté le président Alpha Condé.

Quoi qu’il en soit, le surnom « jeune doyen » attribué à Faure Gnassingbé lui va comme un gant. Cela traduit sa longévité au pouvoir. Mais dans un pays normal où règne la démocratie, l’Etat de droit, ce surnom doit interpeller les consciences.

Godfrey