Faure Gnassingbé et Mahamadou Issoufou opposés sur la conception du pouvoir

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Le président du Niger, Mahamadou Issoufou vient de dire qu’il ne briguera pas un troisième mandat à la tête de son pays. Une conception du pouvoir totalement différente de celle de son homologue togolais, Faure Gnassingbé.

Sur la télévision publique du Niger, Mahamadou Issoufou affirme qu’il ne veut pas d’un troisième mandat et qu’il laissera le pouvoir à la fin de son deuxième et dernier quinquennat. « Une de mes plus grandes ambitions, c’est d’organiser en 2021 des élections libres et transparentes et de passer le témoin à un autre Nigérien que les Nigériens auront choisi », déclare-t-il.

L’homme de 65 ans réélu en mars 2016 explique qu’il est « démocrate dans l’âme » et qu’il n’a pas cette « arrogance de penser » qu’il est « un homme providentiel irremplaçable ». Avant d’ajouter : « le Niger a besoin d’institutions démocratiques fortes…il faut qu’il y ait une respiration démocratique avec des alternances ».

Le président nigérien vient de rassurer ses opposants et en même temps la communauté internationale. S’il y a un président en Afrique de l’ouest qui doit se sentir particulièrement interpeller par ces déclarations, c’est bien un certain Faure Gnassingbé.

Arrivé au pouvoir en 2005 dans des conditions détestables, le plus policé des fils de Gnassingbé Eyadéma est actuellement à son troisième mandat sans que personne ne sache quand il sera repu après 38 ans de règne de son père.

Il symbolise le pouvoir à vie. Il est donc à l’antipode de Mahamadou Issoufou et bien d’autres présidents qui, eux, accordent de l’importance à l’alternance à la tête de leur pays.

A.H.

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