Zoom sur la vie et le parcours de Robert Mugabe

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Robert Mugabe, le premier dirigeant du Zimbabwe indépendant, est décédé à l’âge de 95 ans.

Sa famille a confirmé sa mort à la BBC. M. Mugabe suivait un traitement dans un hôpital de Singapour depuis avril.

Il a été évincé lors d’un coup d’État militaire en 2017 après 37 ans au pouvoir.

Les premières années au pouvoir de M. Mugabe ont été saluées en raison de son programme d’accès à la santé et à l’éducation pour la majorité des zimbabwéens défavorisés par le régime blanc de Rhodésie (ancienne colonie britannique).

Cependant, ses dernières années ont été marquées par des violations des droits de l’homme, des abus et la corruption.

Il a remporté la première élection du Zimbabwe après l’indépendance du pays vis-à-vis du Royaume-Uni, devenant Premier ministre en 1980.

Il a aboli le poste en 1987, devenant président. Son successeur, Emmerson Mnangagwa, a exprimé sa « plus grande tristesse », qualifiant M. Mugabe d' »icône de la libération ».

M. Mnangagwa avait été l’adjoint de M. Mugabe avant de le remplacer.

Qui était Robert Mugabe ?
M. Mugabe est né le 21 février 1924 dans ce qui était alors la Rhodésie – une colonie britannique, dirigée par sa minorité blanche.

Il a été emprisonné pendant plus d’une décennie sans procès après avoir critiqué le gouvernement de la Rhodésie en 1964.

En 1973, alors qu’il était encore en prison, il a été choisi comme président de l’Union nationale africaine du Zimbabwe (Zanu), dont il était membre fondateur.

Une fois libéré, il s’est rendu au Mozambique, d’où il a dirigé des raids de guérilla en Rhodésie. Mais il était aussi considéré comme un habile négociateur.

Des accords politiques visant à mettre fin à la crise ont abouti à l’indépendance de la nouvelle République du Zimbabwe.

Grâce à sa grande visibilité dans le mouvement indépendantiste, M. Mugabe a remporté une victoire écrasante lors de la première élection dans le pays.

Mais au cours de ses décennies au pouvoir, de nombreuses critiques ont commencé à pleuvoir, décrivant M. Mugabe comme une sorte de « dictateur ».

En 2000, confronté pour la première fois à une vive opposition politique, il s’est emparé de fermes appartenant à des Blancs pour réinstaller des fermiers noirs, provoquant des perturbations économiques mais renforçant sa popularité parmi ses partisans.

A la même époque, les milices pro-Mugabe ont eu recours à la violence pour influencer les résultats politiques.

Il a déclaré que seul Dieu pouvait le démettre de ses fonctions.

Mr Mugabe’s downfall came after suspicions that his wife Grace might succeed him
En 2008, lorsqu’il a perdu le premier tour de l’élection présidentielle, les attaques contre l’opposition ont conduit son rival à se retirer de la course.

Il a été contraint de partager le pouvoir en 2009 dans un contexte d’effondrement économique, installant son rival Morgan Tsvangirai comme premier ministre.

Mais en 2017, alors qu’on craignait qu’il ne prépare sa femme Grace à lui succéder, l’armée – son alliée de longue date – s’est retournée contre le président et l’a forcé à démissionner.

Les réactions à sa disparition
Le vice-ministre de l’Information, M. Mutodi, du parti Zanu-PF de M. Mugabe, a déclaré à la BBC que le parti était « très attristé » par sa mort.

« En tant que gouvernement, nous sommes très proches des membres de la famille Mugabe », a-t-il dit.

« C’était un homme de principe : il ne pouvait pas changer facilement ses convictions. C’est un homme qui croyait en lui-même, qui croyait en ce qu’il faisait et qui était habité par une grande conviction en ce qu’il disait ».

« C’était un homme bien »….cependant tout le monde n’était pas d’accord, cependant.

Le sénateur zimbabwéen David Coltart, que M. Mugabe a qualifié d' »ennemi de l’État », a déclaré que son héritage était entaché par son adhésion à la violence comme instrument politique.

Ignorer Twitter publication par @DavidColtart

David Coltart
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@DavidColtart
I’ve read several tweets stating that #RobertMugabe death is the end of an era. I beg to differ. Regrettably the negative aspects of his legacy – violence, disrespect for the rule of law, corruption & abuse of power – live on in the new regime which overthrew him in the 2017 coup

« Il s’est toujours engagé dans la violence, remontant jusqu’aux années 1960… Il n’était pas Martin Luther King », a-t-il déclaré à la BBC World Service. « Il n’a jamais changé à cet égard. »

Mais il a reconnu qu’il y avait une autre facette de Robert Mugabe – « un homme qui avait une grande passion pour l’éducation – et je pense qu’il s’est adouci dans ses dernières années ».

« Il a beaucoup d’affection pour lui, parce qu’il ne faut jamais oublier qu’il a été le premier dirigeant depuis la fin du règne oppressif de la minorité blanche. »

Les dates clés de la vie de Robert Mugabe

1924 : Naissance de Mugabe. Par la suite, il suit une formation d’enseignant.

1964 : Emprisonné par le gouvernement rhodésien

1980 : Gagne les élections post-indépendance

1996 : Se marie avec Grace Marufu

2000 : Référendum perdu – les milices pro-Mugabe envahissent les fermes appartenant à des Blancs et attaquent les partisans de l’opposition

2008 : Deuxième au premier tour des élections après Tsvangirai, qui se retire du second tour à la suite d’attaques contre ses partisans dans tout le pays.

2009 : Au milieu de l’effondrement économique, il nomme Tsvangirai premier ministre, qui sert dans un gouvernement d’unité nationale pendant quatre ans

2017 : Chasse son vice-président et allié de longue date, Emmerson Mnangagwa, ouvrant la voie à sa femme Grace pour lui succéder.

Novembre 2017 : L’armée intervient et le force à se retirer

Source : www.cameroonweb.com