L’élection de l’ex-footballeur, George Weah au Liberia à l’issue du second tour de la présidentielle s’est invitée sur la radio Victoire FM ce vendredi. Dr Nagbandja Kampatibe, l’un des responsables de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) a félicité la transparence de l’élection.
Selon lui, le Togo doit suivre le bel exemple que le Liberia a offert au monde entier en matière d’organisation d’élections. Voulait-il faire allusion au capitaine des Eperviers, Emmanuel Adebayor Sheyi, star reconnue du football ?
« Non », a-t-il marqué à la fin de la question du journaliste. Ironisant, le conseiller du président national d’ADDI a même dit que ce n’est pas la peine de parler de ce cas. « Notre footballeur, vous savez ce qu’il est devenu, ce n’est pas la peine d’en parler, il ne sera jamais président », a-t-il précisé.
Adebayor, dans ses dernières prises de position, a clairement choisi le camp du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, contesté dans la rue. Cette position a donné lieu à plusieurs réactions, surtout sur les réseaux sociaux où l’international togolais a été sévèrement critiqué.
Le député n’a pas manqué l’occasion de répondre au ministre de la Sécurité et de la protection civile, Damehame Yark qui, la veille, a traité les organisateurs des manifestations de « criminels ».
« Ce qui s’est passé hier était prémédité et préparé. Yark et ses gens cherchaient les moyens de disperser les manifestations et les apeurer. Sur le plan légal, rien n’autorisait les forces de l’ordre à intervenir hier. La preuve, le mercredi, il n’y a pas eu meeting, c’est un abus de langage », a-t-il marqué.
Intervenant par téléphone dans l’émission radiophonique, le ministre a rétorqué. « Il est en train de mentir, il n’a pas le droit de tromper les auditeurs. Ils ont été dispersés après les sommations. Il a un certain âge, il faut qu’il se respecte. Je leur demande d’être responsables dans les actes qu’ils posent et aussi d’avoir du respect pour nos concitoyens qui ne sont pas marcheurs », a-t-il lancé.
C’est sans compter avec la réaction du conseiller du président du parti politique ADDI. « Ce sont eux qui sont des vrais criminels dans ce pays. Ils montrent leur vrai visage à travers ce qui est en train de se passer dans ce pays », dit-il sèchement.
Cette répression, selon le député montre que le dialogue n’intéresse pas le pouvoir. «Ils veulent tuer le mouvement et revenir à leurs dispositions premières mais ils ne réussiront pas», a-t-il ajouté.
Sur le dialogue à venir, une délégation de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition composée du chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, du leader du Parti national panafricain, Tikpi Atchadam et de la coordinatrice de la coalition, Brigitte Adjamagbo Johnson, s’est rendue à Accra au Ghana pour rencontrer le président Nana Akufo Addo sur invitation de ce dernier.
« Nous allons nous en quérir des nouvelles et expliquer aussi la situation nouvelle qui se pose au Togo et voir comment ils peuvent lancer ce processus de discussion que nous continuons d’appeler de tous nos vœux contrairement au gouvernement qui fait semblant de vouloir le dialogue », a souligné le responsable d’ADDI.
De la répression de la marche de ce jeudi à Lomé, on note des arrestations, des blessés graves, quatre (4) au total selon la coalition des 14. Les responsables de l’opposition appellent les Togolais à une journée de vacarme ce vendredi. Samedi, les manifestations se poursuivront.
Source : www.icilome.com