Jeudi, devant les députés à l’Assemblée nationale, le ministre de la Sécurité, Yark Damehame est revenu sur le drame qui a lieu à Agoè en février dernier, lors de la manifestation des conducteurs contre la hausse des prix du carburant.
La mort du jeune conducteur, tué par balle, a révolté l’opinion. Yark Damehame avait promis une enquête pour situer les responsabilités. Hier devant les députés, il a affirmé que C’était une balle perdue qui a atteint le jeune Alabi.
« Le gouvernement n’a pas délibérément choisi d’en arriver là. C’est une situation déplorable par tous. Si on avait tiré à bout portant sur le compatriote, la balle ne serait pas restée dans son abdomen, elle l’aurait transpercé. Il était même dans son véhicule quand la balle l’a atteint. Plusieurs coups de feu ont eu lieu ce jour et on peut dire que c’est une balle perdue qui l’a atteint », a-t-il expliqué.
Cette manifestation, selon le ministre de la Sécurité, est loin d’être qualifiée de pacifique. Et de justifier : « Quand vous manifestez et que les gens érigent des barricades par-ci et par-là, ce n’est plus une manifestation pacifique. Les éléments vous somment une fois, deux fois et puis c’est fini, ça n’atteint pas trois. Si vous refusez, ils vous chargent ».
Toutefois, ces explications n’ont pas convaincu les députés. Mais à en croire le ministre, l’enquête se poursuit.
Il a également déclaré que le commandant des unités des forces de sécurité qui étaient sur les lieux ainsi que les forces de l’ordre concernées ont été sanctionnés. Et dans les jours à venir, poursuit-il, ce sera le tour des manifestants qui ont brûlé le bus de Sotral.
M E
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