Yark Damehame promet punir les agresseurs du journaliste Robert Avotor

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L’Observatoire togolais des médias (OTM), préoccupé par la tournure que prennent les agressions contre le journaliste de L’Alternative, Robert Avotor, surtout la tentative de son élimination physique hier nuit, a saisi tôt ce matin le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame.

Une rencontre a eu lieu ce matin dans les locaux du ministère entre Yark Damehame, le Commissaire Awa, l’attaché de presse, le Lieutenant-Colonel Akobi et le journaliste Robert Avotor, accompagné du président de l’OTM, Aimé Ekpé, du Directeur de publication du journal L’Alternative, Ferdinand Ayité et du Directeur du journal Le Rendez-Vous.

Robert Avotor, au cours de la réunion, a raconté dans les moindres détails sa mésaventure depuis le 7 février où il a été battu par les gendarmes sur le lieu de reportage à Akato-Viépé, jusqu’à sa nouvelle agression hier nuit. Il n’a pas passé sous silence ses difficultés à la justice où on refuse tacitement d’enrôler ses plaintes.

Le ministre de la Sécurité a témoigné sa compassion à notre confrère et promis que les auteurs « qui sont facilement identifiables » seront punis. Il a en outre instruit ses services pour assister Robert Avotor dans les compléments des analyses médicales, notamment la radio du crâne et autres pour « s’assurer de sa santé ».

A côté de cet engagement du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, qui met ses services à la disposition du journaliste, la procédure judiciaire suit également son cours normal. « Les plaintes seront formellement déposées ce jour avec constitution de partie civile avec l’appui des avocats et organisations des droits de l’homme », a indiqué Ferdinand Ayité.

Au-delà de tout, il apparaît clairement que ceux qui menacent notre confrère et tentent par tous les moyens pour le dissuader de déposer la plainte, quitte à lui ôter la vie, sont dans un rôle bien déterminé. Ils veulent semer la terreur, en étouffant les journalistes indépendants, ceux dont les critiques les dérangent. La fermeture arbitraire de certaines radios et télévisions participe à cette campagne de chasse aux journalistes indépendants.

C’est ainsi qu’on veut faire le lit au quatrième mandat pour se mettre à l’abri de tout ennuis judiciaire, le régime leur garantissant une impunité criarde. Mais tôt ou tard, chacun rendra compte de ses actes.

I.K

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