Yambo Ouologem vit dans la mémoire de Pax Africana

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Photo alome

Samedi dernier, la fondation Pax Africana a rendu hommage à un grand nom de la littérature africaine. Il s’agit de l’écrivain malien Yambo Ouologem décédé en octobre 2017. ‘Devoir de violence’, sera le roman qui le permettra de gagner la Prix Renaudot avant la polémique d’un plagiat. Lire le point de Pax Africana d’Edem Kodjo, ancien secrétaire général de l’OUA devenu Ua et ancien premier ministre.

La Fondation PAX AFRICANA a rendu le 10 mars dernier à l’Université de Lomé un vibrant hommage à l’écrivain malien Yambo OUOLOGUEM. La cérémonie s’est déroulée en collaboration avec le Festival Filbleu qui entamait sa 11ème édition. Spécialiste du roman historique et du pamphlet, Yambo OUOLOGUEM a été rappelé à Dieu le 14 octobre 2017, à 77 ans, dans son pays natal à Sévaré (en pays dogon, au Mali).

Peu connu du grand public africain, Yambo OUOLOGUEM fut l’auteur du roman «Le Devoir de violence», publié aux Editions «Le Seuil» en 1968. Un ouvrage étincelant qui lui a valu «le Prix Renaudot» la même année. Il devint ainsi le premier Africain à se voir attribuer une telle distinction. Même si une vaste polémique littéraire sur fond d’accusation de plagiat conduira à lui retirer ce prix, Yambo OUOLOGUEM, digne fils d’Afrique, demeure incontestablement l’un des précurseurs du renouveau de l’écriture romanesque africaine.

Une vie, un parcours, des choix et un legs littéraires immenses que le riche et diversifié public ayant pris part à la cérémonie d’hommage à Lomé a pu parcourir, critiquer et apprécier à leur juste valeur.
Auteur africain d’une rare fécondité en écriture française, Yambo OUOLOGUEM nous lègue un héritage littéraire qui devrait être réhabilité dans l’histoire de la littérature sur le continent noir. Victime des assauts prédateurs de l’Histoire et d’une énorme et inacceptable injustice, Yambo OUOLOGUEM méritait d’être réhabilité. C’est chose faite désormais.

Fait à Lomé, le 15 mars 2018

Source : www.lomechrono.com