Le Togo dispose désormais d’une étude sur les mariages précoces au Togo. Sur l’initiative de l’Ong Women In Law Development in Africa (WiLDAF-Togo), le rapport de ladite étude a été validé jeudi à Lomé par une trentaine de participants, notamment des membres du comité consultatif, des chercheurs, des représentants de WiLDAF, des femmes, hommes et des jeunes.
La rencontre qui a eu lieu jeudi à Lomé a permis aux participants d’apporter des contributions de fond et de forme susceptibles d’améliorer la qualité du rapport qui sera désormais un outil pour les acteurs de lutte contre les mariages précoces au Togo.
En outre, les organisations ont expliqué que la rencontre devrait également favoriser l’appropriation des résultats par les différents acteurs ainsi que la mise à l’échelle au niveau national.
En ce qui concerne l’étude elle-même, il faut préciser qu’elle a ciblé 1199 personnes dans les régions centrale et savanes considérées comme des zones à fort potentiel du mariage précoce au Togo.
« Les résultats ont prouvé qu’au Togo 29,1% des femmes de 20 à 49 ans ont contracté le mariage avant 18 ans », a indiqué le professeur Atavi Mensah EDORH, chercheur à l’Unité de Recherche Démographique de l’Université de Lomé.
Selon l’universitaire qui a conduit ladite étude, trois facteurs essentiels sont à l’origine des mariages précoces. Il s’agit de la culture, de la pauvreté et de la religion.
L’étude a été réalisée dans le cadre du projet « Lutter contre les mariages précoces par l’autonomisation des filles en Afrique de l’Ouest». Le projet est structuré en trois phases: après cette première axée sur l’étude et la recherche, suivront les phases de l’intervention et du plaidoyer pour la mise à l’échelle des solutions.
Les résultats permettront à Wildaf-Togo de mettre en œuvre des projets allant dans le sens de l’autonomisation des filles afin de retarder leurs mariages.
« Il s’agit de mettre l’accent sur l’autonomisation des filles avec pour stratégie, de faire d’elles-mêmes des actrices de changement dans la lutte contre les mariages précoces », a expliqué Antoinette Dadjo, la Présidente de WiLDAF-Togo.
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