« Votez utile » le 30 juin revient à se poser 7 questions selon « Espérance pour le Togo »

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Prof Maryse Quashie

Dans leur devoir de veille citoyenne, les forces vives « Espérance pour le Togo » adressent un message à leurs concitoyens sur la responsabilité qui est la leur lors des prochaines consultations électorales. A la veille donc de ces élections, « Espérance pour le Togo » estime que pour devenir des électeurs responsables, l’on doit se poser 7 questions indispensables. Lire l’intégralité des questions publiées par  Maryse QUASHIE, 3ème Porte-parole du mouvement!

MESSAGE DES FORCES VIVES « ESPÉRANCE POUR LE TOGO » POUR LES ÉLECTIONS LOCALES DU 30 JUIN 2019

THEME : SEPT QUESTIONS POUR DEVENIR DES ÉLECTEURS RESPONSABLES LE 30 JUIN 2019 !

Voilà déjà six mois, que les Togolais ont été appelés aux urnes pour des élections législatives. L’histoire retiendra, qu’on avait alors tendu un piège aux citoyens : malgré les appels de la Société Civile, des Eglises catholique et protestantes, des responsables musulmans, des partis de la coalition des 14, des Togolais de la diaspora, le Gouvernement soutenu par la CEDEAO et tous ceux qui sont restés sourds à ces appels, a maintenu la date du 20 décembre 2018 pour des élections législatives sans réformes préalables. Nous n’avions que deux choix, soit, aller docilement à ces élections, soit répondre non, alors encore une fois, le vieux schéma reprenait : violences, contestations, négociations et accord non appliqué…

Mais voilà le peuple Togolais a déjoué ce piège : non seulement très peu de citoyens sont sortis pour voter, mais il n’y a pas eu de violence…
Par conséquent le 20 décembre 2018 constitue la première étape de notre victoire. Le 30 juin 2019, il s’agit pour nous de transformer les élections locales en seconde étape de notre victoire. Comment ? En répondant aux sept questions suivantes.

Première question : Faut-il aller voter ?

Les autorités disent que les élections locales ont pour enjeu principal de désigner des élus de proximité pour gérer le quotidien des Togolais. Soit, nous les prenons alors au mot. Nous allons sortir massivement pour choisir ces élus ; ce sera un test pour le Gouvernement, mais un test pour nous-mêmes aussi. Nous allons nous transformer en électeurs responsables. Car il ne s’agira pas simplement d’aller déposer un bulletin dans une urne, il s’agit de prendre pleinement conscience de l’impact de chaque vote.

Deuxième question : Tous ceux qui auraient aimé voter ont-ils pu s’inscrire sur une liste électorale ?

Il semble bien que non. Mais si vous connaissez quelqu’un qui n’a pas pu le faire ou si vous faites partie de ceux qui n’ont pas pu s’inscrire, conservez un témoignage, une trace, une preuve. Ils seront utilisés au moment opportun.

Troisième question : Quel candidat choisir ?

Evidemment celui qui va travailler dans l’intérêt du plus grand nombre des citoyens, celui qui ne cherche pas d’abord son propre intérêt, celui qui est du côté des pauvres et non des riches, celui qui favorise un meilleur vivre-ensemble, c’est-à-dire qui ne sème pas des germes de division au sein de la communauté locale et nationale. Donc celui qui est honnête, qui ne se laisse pas corrompre, et qui est soucieux du bien commun.

Quatrième question : Comment connaître les candidats ?

C’est au cours de la campagne que l’on peut connaître les candidats. Alors il faut, suivre cette campagne, assister aux meetings, poser des questions sur les projets des uns et des autres. Mais attention lisons bien l’article 72 du code électoral : « Pendant la campagne électorale sont interdites :

• Les pratiques publicitaires à caractère commercial par la voie de presse, de radiodiffusion et de télévision, les dons et libéralités en argent ou en nature à des fins de propagande pour influencer ou tenter d’influencer le vote ;
• l’utilisation des biens ou moyens d’une personne de droit moral de droit public, d’une institution ou d’un organisme public aux mêmes fins. »

Ainsi, ils ne respectent pas la Loi tous ceux qui distribuent argent et cadeaux pour influencer les électeurs ; il en est de même de ceux qui utilisent pour faire campagne, les voitures gouvernementales, par exemple. Méfiez-vous d’eux, s’ils ne respectent pas la Loi pendant la campagne, pourquoi la respecteront-ils après quand ils seront élus ?

Par contre la loi N° 2011-10 du 16/05/2011, dite loi BODJONA, n’interdit à personne de manifester durant la campagne électorale !

Cependant, n’entravons pas la liberté de circuler de ceux avec qui nous ne sommes pas d’accord, laissons-les organiser leurs meetings!

Cinquième question : Faut-il pour autant se désintéresser de l’actualité ?

Non, parce que des événements de l’actualité servent à certains candidats comme éléments pour tenter d’influencer les votes. C’est probablement dans ce sens que les autorités gouvernementales ont organisé le 13 juin dernier avec l’aide de l’Union Européenne une rencontre sur le Plan National de Développement (PND).

Sixième question: Que faire durant les opérations de vote du 30 juin 2019 ?

Il ne suffit pas d’aller déposer son propre bulletin dans l’urne. Pendant les élections, lors du vote et du dépouillement, ouvrons les yeux et les oreilles ! Notons tout ce qui nous semblera irrégulier. C’est ainsi que nous pourrons tester le travail de la CENI et de ses démembrements ! Soyons des observateurs, c’est aussi une forme du contrôle citoyen.

Septième question : Que penser des résultats ?

N’acceptons pas les résultats avec fatalisme : s’ils nous semblent impossibles, ne nous taisons pas ! Informons-nous et dénonçons tout ce qui peut nous sembler irrégulier ! La violence est, elle aussi, un piège, faisons-tout pour l’éviter !

Si nous arrivons à être nombreux, très nombreux à répondre efficacement à ces sept questions, alors, Le 30 juin 2019, ce sera la seconde étape de notre avancée vers la victoire finale, mobilisons-nous pour cela !

Fait à Lomé, le 26 juin 2019

Pour la coordination

Maryse QUASHIE
3è Porte-parole du Mouvement Espérance pour le Togo

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