Au Togo, il parait difficile de rompre avec les habitudes du passé. Les militaires interviennent encore dans la gestion des manifestations et le ministre de la sécurité et de la protection civile a été interpellé par l’Assemblée nationale à ce sujet. Yark Damehane est allé s’expliquer jeudi devant les députés et s’est prononcé sur les circonstances de la mort d’un chauffeur lors des manifestations de février dernier contre la hausse des prix du carburant.
Selon le Colonel Yark Damehane, trois catégories de forces interviennent en matière de maintien de l’ordre. La première est constituée des unités de police comprenant les brigades de gendarmerie et de police qui assurent le service d’ordre. Il y a ensuite les forces de deuxième catégorie qui sont elles aussi composées de policiers et de gendarmes plus aguerris.
« Mais lorsque ces deux catégories sont débordées, la loi autorise l’autorité civile à faire appel aux forces de troisième catégorie constituées de l’armée de terre, de l’armée de l’air et de la marine », a-t-il indiqué.
L’interpellation du ministre de la sécurité fait suite à la mort le 28 février dernier de Alabi Nadjinoudine, jeune chauffeur lors des manifestations contre une nouvelle hausse des prix des produits pétroliers à la pompe.
Yark Damehane avance que la victime a été atteinte par une balle perdue tirée par les forces de troisième catégorie appelées en renfort.
« Des sanctions ont été prises contre le commandant du groupe impliqué dans cet incident et une enquête a été diligentée pour situer les réelles circonstances de ce drame, a ajouté le ministre.
Ces explications n’ont pas convaincu les députés de l’ANC qui réclament qu’un procès contre les soldats impliqués.
Tout en déplorant ce qui s’était passé, le groupe parlementaire UNIR dit avoir compris les explications du ministre.
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