La sortie médiatique effectuée mardi 28 novembre 2017 par le président national de l’Union des Forces de Changement (UFC), Gilchrist Olympio continue de susciter des débats passionnés dans les médias togolais. En conférence de presse mardi à Lomé, le fils de Sylvanus Olympio a surpris bon nombre d’observateurs en annonçant son retrait prochain de la vie politique mais pas que ça. Il a aussi tenu à appeler son « Fils et ami », Faure Gnassingbé à faire de même en 2020 en « ne se présentant plus aux élections présidentielles ».
Dans une déclaration liminaire lue à cette occasion, l’opposant « Historique » est longuement revenu sur la crise politique que traverse le Togo depuis plusieurs mois. Tout en condamnant les violences survenues en marge de plusieurs manifestations de rue de l’opposition et les dégâts collatéraux que ces violences ont fait, le président national de l’Union des Forces de Changement a réaffirmé son soutien « infaillible » aux vertus du dialogue et de la non-violence et appelé la classe politique à régler les problèmes du pays dans la concertation et le dialogue.
Pour ce faire, il a recommandé aux Togolais quatre mesures essentielles pour un retour au calme.
Dans un premier temps, a-t-il fait savoir, le régime en place doit accepter le « retour aux fondamentaux de la constitution de 1992. Le président Faure Gnassingbé doit ensuite accepter le principe de ne pas se représenter à la présidentielle de 2020 afin de « laisser le champ libre à une consultation démocratique libre ». « Il en ressortira grandi tout en évitant ainsi de vivre le sort personnel et collectif dont plusieurs pays africains ont déjà vécu l’exemple tragique. L’opposition togolaise doit être unie et doit développer un projet clair et responsable pour préparer la compétition d’idées à laquelle tous les partis devront prendre part. Enfin, les partenaires étrangers du Togo devront accompagner ses institutions et sa classe politique afin de préparer des élections libres, transparentes et acceptées de tous d’ici deux ans », a-t-il rappelé.
Selon les informations obtenues de sources proches de l’UFC, cette sortie de Gilchrist Olympio a été obtenue d’abord et avant tout, sous la pression de sa famille biologique et ensuite d’une frange des cadres et militants de son parti quand bien même une autre était farouchement opposée.
Eliott Ohin, l’actuel ministre auprès du Premier ministre, a joué un important rôle dans la survenance de ce divorce, a appris l’Agence de presse Afreepress. La déclaration liminaire officialisant le clash entre l’UFC et UNIR a été rédigée par le ministre au format XXL soutenu par le Secrétaire général de ce parti, Dr Sambiani Djimondgou avec la collaboration d’un membre de l’UFC dans la diaspora.
Raphaël A.
Source : www.icilome.com