Vives tensions à Gbodjome à la veille de l’intronisation d’un chef contesté

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Un risque d’affrontement se profile à l’horizon à Gbodjomé, une localité située à une vingtaine de Kilomètres de Lomé. Un problème de chefferie traditionnelle opposant la famille ETOU  à la famille ATTI fait monter actuellement la tension dans la localité et les affrontements sont à craindre à deux jours de l’intronisation d’un nouveau chef, contesté.

Selon les informations, le trône de la chefferie traditionnelle à Gbodjomé a été toujours occupé par la famille ETOU, fondatrice du village. Les problèmes ont commencé après le décès du Chef Eklou Etou et quand la régence était donnée à la famille MIHEDO sous le nom de Togbui ATTI. Ils se sont aggravés par la suite.

« La famille ATTI de Gbodjomé n’a jamais eu un arrêté ministériel comme Chef du village de Gbodjomé. Ils ont été des régents du trône de la famille ETOU pour la simple raison que Togbui Joseph Aboki ETOU II, désigné par coutume et tradition était un cadre à la banque BIAO. La régence des ATTI a commencé par Togbui ATTI Mihindo, suivi de Togbui ATTI Zougneblé. A sa mort le feu ADANHODOU Messanvi est monté à la régence.  Togbui ATTI Akpéko  qui l’a succédé. A sa mort NOAMESHIE Kokouvi est désigné à la régence par le comité des Sages », indique la déclaration liminaire ayant fait objet de la conférence de presse organisée mercredi par la famille ETOU.

L’affaire a été traitée à la justice et la Cour suprême a reconnu  la famille ETOU comme étant détentrice  du trône royal de Gbodjomé. Seulement voilà, cette décision de la Cour a été balayée du revers de la main par l’actuel ministre en charge de l’administration territoriale, selon les éléments communiqués par la famille Etou.

« Nous avons réagi en déposant le dossier à la cour suprême chambre administrative et son arrêt du de mai 2013 lui retire la chefferie et demande simplement à l’Administration Territoriale, de remettre la famille ETOU dans ses droits. Et depuis 2013 jusqu’à ce jour rien n’est fait. La raison principale est le refus de l’exécution de l’arrêt de la Cour suprême par le ministère en charge », a souligné Togbui Etou Kodjo Avoumassodo, Chef spirituel et suprême du clan ETOU.

Le Chef contesté sera intronisé le samedi 24 février. Pour la famille adverse, cette intronisation  pourrait engendrer de graves violences, vu la tension qui existe actuellement dans le village.

« Notre sortie médiatique c’est aussi pour  prendre à témoin l’opinion nationale sur le risque qu’il y a actuellement à Gbogbomé si les uns et les autres  parviennent à imposer un Chef aux habitants », a ajouté le Chef spirituel et suprême du clan ETOU.

TogoBreakingNews.info