Visite à Lomé du patriarche maronite Bechara Boutros Rahi

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La contribution de la communauté maronite libanaise a été déterminante dans le développement de nombreux pays en Afrique de l’Ouest.

En Côte d’Ivoire, le premier investissement libanais date de 1907, date à laquelle Saïd et Assad Mansour s’installent et fondent la Compagnie commerciale africaine. Au début du XXe siècle, seules quelques dizaines de migrants sont donc visibles en Afrique de l’Ouest, notamment en Guinée et au Sénégal.

Une AOF administrée par l’État français qui est également présent au Proche-Orient, dans l’État devenu autonome du « Grand Liban » où il est chargé – selon le mandat de la Société des Nations à compter de 1920 – est chargée la protection de la communauté maronite. 

Les Syro-libanais créent les premières industries de textile au Cameroun, celle de plastique à Conakry (Guinée), et diversifient leurs activités pour investir dans les plantations.

Une importante communauté libanaise vit et travaille au Togo ; les premières familles s’y installèrent dès la fin du XIXe siècle ; elles ont largement contribué, au fil des décennies, à développer le pays.

La capitale libanaise accueille elle une Diaspora togolaise estimée à plus de 600 personnes.

Robert Dussey en compagnie du patriarche

Raison pour laquelle Bechara Boutros Rahi, patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient, a effectué mercredi une visite au Togo.

Il a été reçu par le président Faure Gnassingbé avat de célébrer une messe à l’église Notre-Dame du Liban de Lomé.

L’église a été conçue par Vincent et Maha Boustani, dont la famille es installée au Togo depuis le début du XXème siècle, et le financement a été assuré par la communauté maronite vivant dans le pays.

Le patriarche s’est également entretenu avec Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères avant de quitter le Togo pour la suite de son périple africain au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, notamment.

L’Eglise maronite, c’est 1500 ans d’histoire d’une Église d’Orient unique, dont la grande majorité des fidèles vit dans un pays arabe, le Liban, qui reste le seul pays du Moyen-Orient où les chrétiens jouissent, aujourd’hui encore, d’un réel pouvoir, sans être considérés comme une minorité ‘tolérée’. Ce qui est souvent le cas dans les nations voisines.

Une Église unique parce que contrairement aux autres Églises d’Orient (Arménienne, copte, Assyro-Chaldéenne, grecque), les Maronites n’ont connu aucun schisme au cours de leur histoire. Ils ont  toujours été en communion avec Rome, et n’ont pas de ‘branche orthodoxe’ comme leurs ‘sœurs orientales’.

Bien que rattachée au Vatican, l’Église maronite est une église arabe autocéphale, de rite syriaque, avec sa propre hiérarchie : un patriarche entouré d’évêques et de prêtres.

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