Au moins cinq fosses communes ont été identifiées en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, où 260 personnes ont été tuées lors des violences intercommunautaires qui ont secoué cette région de décembre en février, selon une enquête onusienne.
Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) a “identifié cinq sites probables de fosses communes à Blukwa Centre et Maze/Waliba” dans la province de l’Ituri, selon le résultat d’une mission d’enquête menée du 14 au 22 mars 2018 dans le contexte de violences inter-ethniques entre les communautés Hema (éleveurs) et Lendu (agriculteurs).
Depuis décembre 2017, “au moins 263 personnes, dont au moins 91 femmes, ont été tuées, 29 autres ont été blessées, et 120 localités et villages ont été pillés et détruits” dans le territoire de Djugu, selon le rapport.
“La majorité des victimes est de l’ethnie Hema”, a écrit le BCNUDH. Les autorités de la RDC ont affirmé ne pas être informées de cette découverte.
“Il n’y a pas de fosse commune à notre connaissance. Il faudrait que le Bureau conjoint de l’ONU mette à notre disposition le rapport contenant ces allégations”, a commenté Étienne Unega, ministre provincial de l’Intérieur de l’Ituri, interrogé par l’AFP.
Mercredi, le porte-parole de la force de la Mission des Nations au Congo (Monusco) avait fait part de “la réouverture d‘écoles, de marchés, de lieux de cultes et de centres de santé” dans le territoire de Djugu, constatant un “apaisement de la situation”.
Entre 1999 et 2003, un conflit entre Hema et Lendu avait fait près de 60 000 morts jusqu‘à l’intervention de la force européenne Artemis sous commandement français.
Source : www.cameroonweb.com