Par Serge Lemask, togo-online.co.uk
L’on a appris il y a quelques jours, que six personnes ont été molestées dans la ville de Mango par des militaires. Pour le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi, il s’agissait d’un incident regrettable ayant opposé des habitants en mission de sécurisation à une patrouille militaire.
« Dans la nuit du 19 au 20 mars, vers 2 heures, cette patrouille a voulu contrôler un groupe de six personnes, vu l’heure tardive. A la suite d’une altercation entre les deux parties, une échauffourée a eu lieu sans qu’aucune blessure sérieuse ne soit à déplorer », explique t-il dans un communiqué publié hier.
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Et de promettre que : « Des mesures conservatoires ont été prises envers le chef et les membres de la patrouille dans l’attente des résultats d’une enquête immédiatement enclenchée ».
Encore des paroles en l’air ? La question mérite d’être posée quand l’on sait que la plupart des enquêtes ouvertes au Togo à la suite des incidents n’aboutissent jamais. Le ministre en charge de la sécurité, le Colonel Yark Damehame, dit souvent ouvrir des enquêtes mais les résultats ne sont jamais connus. Le cas de Douti Sinalengue et d’Anselme Sinandaré, le braquage perpétré à l’aéroport international « Gnassingbé Eyadéma », le décès tragique du jeune conducteur d’Alabi Nadjinoudine, sont édifiants.
Rappelons qu’en février dernier, la coalition dénonçait le passage à tabac des populations de Kparato par des militaires. Une accusation balayée du revers de la main par le Colonel Yark Damehame. Malgré la réaction du ministre, la coalition a maintenu sa version et demandé au gouvernement de prendre des mesures visant à mettre fin à ces genres de barbaries. .
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