Comme pour se rattraper, la chaîne cryptée Canal+ a diffusé le 22 Décembre 2017 à 07h03 minutes, un publi-reportage de 6 minutes et demi sur le Togo. Et juste après, l’élément a disparu de tous les canaux possible, jusqu’au logiciel qui recense tout ce qui a été diffusé à l’antenne.
Toutes ces précisions ont été fournies par Les Jours, un site d’information indépendant.
« Une vidéo promotionnelle vantant cette terre d’investissement qui prend son destin en main, ce pays stable, en plein essor, qui installe des panneaux solaires en milieu rural, ce pays qui accueille les grands de ce monde, tel l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, qui apparaît dans le film… À Canal+, le programme n’était pas annoncé, on n’en retrouve la trace nulle part, pas même dans le logiciel qui recense tout ce qui a été diffusé à l’antenne. Six minutes et demie d’un publireportage sur le Togo tombé de on ne sait où », Écrit le média.
Or, plus tôt en Octobre, un autre reportage sur le même Togo qui donnait la parole à l’opposition dans l’émission « Effet papillon » fut le premier à être gommé de la circulation. D’ailleurs sa rediffusion accidentelle en Novembre a causé deux licenciements au sein de Canal+, une chaîne dont l’actionnaire principal, le Breton Vincent Bolloré et ami personnel du chef de l’Etat Togolais se tape des milliards d’euros au Togo.
« On se demande déjà depuis plusieurs semaines pour quelles raisons le reportage critique sur le Togo diffusé en octobre a été bloqué, censuré…on n’a toujours pas de réponse », a répondu Jean-Baptiste Rivoire, journaliste d’investigation et membre de l’association des journalistes de Canal+ au micro de Rfi.
Il soutient que « le problème de fond dans cette affaire, c’est que Vincent Bolloré, l’actionnaire en principe, doit se conformer à la loi française. Les intérêts de l’actionnaire ne doivent pas venir entraver la liberté éditoriale des rédactions ».
Vincent Bolloré dispose d’un contrat d’exploitation du port autonome de Lomé sur 35 ans, un port jadis poumon de l’économie togolaise, ne pourra pas injecter plus de 2 milliards de F CFA dans le Trésor en 2018.
En 2014, le breton s’est lancé dans une campagne mensongère au côté du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, arguant investir dans le transport public avec des trains. 4 ans presque après, le train dans lequel Vincent Bolloré et Faure Gnassingbé ont voyagé du quartier administratif au quartier Agbalépédo, ce train surnommé Blue Line, a disparu des rails, sans aucune explication.
Fin 2017, Bolloré est revenu à la charge avec une salle de Cinéma moderne, alors que les Togolais peinent à trouver, dans le pays, des hôpitaux dignes de ce nom pour se soigner.
A. Lemou
Source : www.icilome.com