Militant de première heure du Mouvement Patriotique du 05 Octobre, Bassirou Ayéva fut l’un de ceux qui contribuèrent au sein du MO5 à donner des sueurs froides au défunt dictateur Gnassingbé Éyadéma. Compagnon de route du feu Logo Dossouvi et de beaucoup d’autres encore qui furent des acteurs incontournables dans le déclenchement du soulèvement historique, Ayéva, journaliste à Éditogo, donc fonctionnaire d’état, était conscient du risque qu´il courait en s’engageant auprès de la jeunesse togolaise pour la fin de la dictature.
Persécuté et recherché par les tueurs de la dictature d’alors, Bassirou Ayéva finira par entrer dans la clandestinité pour sauver sa peau.
Comme beaucoup d´autres démocrates togolais qui finirent par céder au jusqu´au-boutisme du régime en place, le prince de Tchaoudjo resta fidèle à son engagement politique, refusa la compromission et dut prendre le chemin de l´exil.
Bassirou Ayéva qui vit depuis plusieurs années en Allemagne n’est pas cette personnalité inconnue dans le paysage politique togolais. Le nouveau réveil de l´opposition togolaise et les différentes manifestations depuis au moins deux mois au pays et dans la diaspora ont redonné de l´espoir et ne laissent personne indifférent.
Le combattant d´hier qui n´a jamais véritablement déposé les armes, et qui a repris du service pendant les manifestations de la diaspora, sort de sa tanière et brise le silence.
Qui est plus habilité à parler de la genèse du MO5 que Bassirou Ayéva?
Il passe en revue la période des échecs de l´opposition togolaise et estime que le réveil actuel doit être une occasion, sinon l’occasion pour les Togolais de conclure la lutte comme disent aujourd’hui en chœur leurs leaders de l’opposition réunifiée. L´assaut final, comme il l´appelle,risque d´être long et périlleux. Mais personne n´a le droit à l´erreur.
Cette vidéo est celle d’un homme qui sait de quoi il parle.
S.T
27Avril.com