A moins d’un miracle, 2020 en présidentielle se range après la proclamation hier des résultats provisoires par la CENI.
Le bilan est collectif et individuel et chacun saura jusqu’où il a engagé sa responsabilité pour la réussite ou non de cette élection.
Une fois encore, la population togolaise se retrouve dans l’impasse, ballotée par des opposants indécis qui oscillent dans toutes les directions ; l’opportunisme et l’instabilité légendaire l’emportant.
Au lendemain de cette mésaventure de l’opposition, le bilan s’impose notamment pour Brigitte Kafui Adjamagbo Jonhson. Secrétaire général de la CDPA, ancienne coordinatrice de la C14 et cadre influente de la dynamique Kpodzro.
L’image de cette dame, longtemps présentée comme un modèle de femme battante, une militante des droits de l’homme, membre fondateur de la CDPA (l’un des premiers partis politique d’opposition créé au Togo) s’égratigne de jour en jour et vient de se fondre dans l’imbroglio de son récent engagement.
Coordinatrice de la coalition des quatorze partis d’opposition, elle n’a pas été en mesure de faire perdurer cette cohésion et de renforcer la collaboration de ces opposants pour une lutte efficace contre le régime en place.
L’implosion de la C14 est une preuve indéniable de l’incapacité de cette dame de fer à faire l’unanimité. Et pour cause, tergiverser sur les grandes décisions à prendre en matière électorale alimente les incompréhensions et créé une instabilité au sein des partis d’opposition.
La frustration née de l’échec de cette union qui faisait rêver plus d’un, est exacerbée par la décision de Brigitte Adjamagbo-Johnson de s’allier au parti d’Agbéyomé KODJO.
Dans un communiqué rendu public le 16 janvier 2020, on pouvait lire que Madame ADJAMAGBO-JOHNSON était nommée Porte-Parole du candidat unique de l’opposition Monsieur Agbéyomé KODJO.
Un communiqué qui n’a pas manqué de susciter l’indignation chez de nombreux togolais.
Il est étonnant de voir des opposants aguerris et expérimentés se faire prendre à cette farce d’Agbéyomé Kodjo.
Soutenir un candidat dont on connaît les mérites de ne pouvoir par faire mieux, est pour Kafui Adjamagbo-Johnson une innovation dans la stratégie électorale de la Convention démocratiques des peuples africains (CDPA).
Pour elle, apporter son soutien à Agbéyomé Kodjo c’est aussi s’engager à mettre en place une transition ouverte à tous, pour des réformes et une refondation de l’Etat.
En clair, l’illusion et l’émotion l’ont emporté sur le réalisme.
Kafui Adjamagbo connait pourtant bien l’histoire, ou du moins assez pour savoir qu’apporter toute sa confiance à un profil ambigüe et controversé, c’est courir à la perdition.
Malheureusement elle y a cru. Deux semaines d’aventures comiques qui se sont succédé les unes les autres, deux semaines de pertes de temps d’énergie, deux semaines de vente d’illusions ont échoué sur le parvis de l’impasse.
La stabilité morale, physique et intellectuelle constituent le socle de la valeur de la femme.
La gratitude devrait être une qualité intrinsèque.
La décision dans l’engagement devrait être le principe du leadership.
Kafui Adjamagbo Johnson ne reflète aucunement tous ces attributs qualitatifs.
Secrétaire générale d’un aussi historique parti que la CDPA, elle a présenté le profil de la femme qui vole pour le premier venu.
Coordinatrice de la C14, elle n’a pas compris que c’est par indulgence et principe du genre, notamment de l’ANC, qu’elle a contribué à neutralisé aujourd’hui, qu’elle y est restée.
Finalement son parcours de la société civile à la dynamique Kpodzro de Kodjo Agbéyomé, en passant par la C14 et son reliquat a été un parcours d’échec.
L’opinion se pose la question qu’après le cirque de la dynamique Kpodzro, sur quelle piste Kafui Adjamagbo atterriront ses fesses.
Et pour le commun de l’humoriste, elle n’a pas de problème à trouver une nouvelle destination : Kafui Adjamagbo Johnson est comparable au dictionnaire Larousse : Elle sème à tout vent…
Indépendent Express
Source : Togoweb.net