Victime de harcèlement sexuel, Juliette abandonne son travail

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Les relations interprofessionnelles entre les jeunes filles, voire les femmes et les chefs d’entreprises semblent ne pas se limiter uniquement aux tâches professionnelles. Le harcèlement sexuel est et reste un fait qui ronge les relations au sein des administrations et sociétés privées comme publiques.

C’est le cas d’une jeune fille de la vingtaine appelée Juliette qui, employée dans une société de Bâtiments et travaux publics (BTP) au poste de secrétaire-comptable, a dû abandonner son poste pour cause de harcèlement sexuel subi de la part de son directeur.

Tout est évident que les chefs et directeurs cherchent à en abuser sexuellement de leurs associées comme ce qu’a vécu Juliette. C’est un vrai calvaire pour ces filles ambitieuses qui se battent pour être autonomes ou à faire valoir leur savoir-faire, de survivre entre risque de perdre leur boulot ou leur dignité à se livrant à des relations extraprofessionnelles, autrement dit sexuelles.

Selon les confidences de Juliette à la rédaction de Togonyigba, elle dit être invitée perpétuellement par son supérieur hiérarchique dans le bureau de ce dernier qui, par diverses attitudes dont des câlins et des attouchements des seins et fesses, cherche à abuser sexuellement d’elle. « Mon directeur m’invite de temps en temps dans son bureau et à chaque fois que je fais mon entrée, il me demande de fermer la porte derrière moi. Ensuite, il se met à me caresser les seins. Il me touche partout sur le corps, notamment les fesses et me demande souvent de coucher avec moi dans le bureau. C’est cette horrible scène que je vis chaque jour », a-t-elle confié.

Si le comportement de ce directeur de cette entreprise de BTP, dont la rédaction a bien voulu taire le nom selon le désir de Juliette, n’est pas isolé, celui-ci est allé jusqu’à embrasser intimement de force sa secrétaire, ce qui a poussé cette dernière qui ne pouvait plus cette situation humiliante, à prendre le piédestal.

«Son dernier acte m’a poussé à démissionner puisque je ne peux plus continuer dans cette entreprise, au prix de ma dignité. Je suis dépassée, je ne peux plus supporter, c’est humiliant. J’ai préféré ne pas en parler à sa femme qui se trouve être la directrice-adjointe », s’est-elle plainte.

Pour l’heure, sur une quinzaine de personnes qui travaillent dans cette entreprise, seule mademoiselle Juliette et son patron savent la cause réelle de son départ malgré les demandes incessantes des raisons brusques de son départ de la part de ses collègues mais aussi de la femme du directeur.

Juliette, par sa compétence dans son domaine, a trouvé un autre travail dans une société d’assurances, un travail bien rémunéré que le précédent qu’elle a abandonné.
C’est connu de tous que les cas de harcèlement tentent de prendre une allure d’une mode adoptée par les directeurs de sociétés, les chefs d’entreprises, supérieurs et même entre employés.

Que font les associations et organisations de promotion de la gente féminine ? Qu’est-ce qui pousse les responsables des sociétés à s’adonner à cette vilaine pratique vis-à-vis de leurs collaboratrices ? Les interrogations restent sans réponse. Affaire à suivre….

Togonyigba n° 026 du jeudi 10 août 2017

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