Viande avariée sur le marché : La LCT dénonce la réaction tardive du gouvernement

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De la viande avariée d’origine brésilienne, déversée sur le marché togolais, circule dans les plats de la population depuis quelques mois. Comment cela est arrivé ? La Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) accuse le gouvernement d’avoir fait de la rétention d’information et de réagir tardivement. Lire le communiqué !

Communiqué de la Ligue des Consommateurs du Togo sur la viande impropre à la consommation

L’importation et la vente des viandes dangereuses à la santé sont des business qui ont cours dans notre pays et permettent aux tenants de s’enrichir en toute inconscience humaine et illégalité.

Au cours du mois de décembre dernier, la ligue a dénoncé l’importation massive des poulets congelés et dangereux des pays développés vers les nôtres. Elle s’est indignée de l’indifférence des autorités en charge du secteur, malgré le rapport de deux jeunes allemands qui reconnaissait la défaillance des chaines de froids du pays et a relevé les diverses conséquences liées à ce commerce. Il est dit que la viande non vendable dans les pays développés trouvent preneurs en Afrique, où se trouvent les consommateurs des produits de toutes sortes et à bas prix.

La viande d’origine brésilienne, qui continue d’horrifier le monde entier et mise sous embargos par nombres de pays, a atterri dans les assiettes des Togolais depuis des mois malgré toutes les garanties que le gouvernement a donné aux populations quant à l’interdiction des viandes en provenance du Brésil. Hélas, on s’en rend compte que le gouvernement a fini par jouer son jeu habituel de sapeurs pompiers avec comme refrain: « des instructions fermes seront données aux services techniques afin de renforcer les contrôles sanitaires de toutes les denrées alimentaires du territoire national ».

La LCT est scandalisée par cette réaction tardive du gouvernement alors que d’autres pays de la sous région se sont vite pris en la matière. L’entrée et la vente tous azimuts de ces viandes d’origine brésilienne ne sont pas méconnues par les autorités car les importateurs déclarent leurs marchandises aux différents services habilités.

La LCT dénonce la rétention de l’information par les autorités en charge du contrôle alimentaire suite à l’entrée de ce produit sur le territoire national. La non identification des frigos commercialisant les produits incriminés ainsi que la non destruction immédiate desdits produits s’apparentent à un feu vert donné à ces commerçants.

La LCT rappelle que ce manque d’efficacité et de promptitude dans les actions des services de contrôle de notre pays a coûté et continue de coûter la vie à nos concitoyens.

Eu égard à la dangerosité des viandes importées et considérant qu’en ce moment, aucun dispositif adéquat n’est mis en place en vu d’un contrôle efficace des viandes importées, la LCT réitère son appel à tous les consommateurs désireux de vivre en bonne santé, à s’abstenir de toute consommation de viandes importées dans notre pays. Elle demande un audit indépendant de tous les dispositifs de froids et la destruction de tous les stocks en provenance du Brésil jusqu’à nouvel ordre.

Fait à Lomé 11/04/2017
Emmanuel SOGADJI
Pour la LCT

www.icilome.com