Elles sont nombreuses, ces pauvres dames qui vivent le calvaire après le décès de leurs maris. Veuve et mère de trois enfants, SC (initiaux), a été dépossédée des biens de son mari et renvoyée de la maison.
Rencontrée ce 23 juin, elle n’a pas hésité à raconter son histoire aussi émouvante que celles des nombreuses femmes venues pour être soutenues par le Fonds d’Aides aux Veuves et Orphelins (Fondavo).
« A la mort de mon mari, ma belle-famille a pris les clés de la maison et tout ce que nous avions comme biens. J’ai dû intervenir pour demander la raison de ces agissements. Je n’ai reçu qu’une réponse. « Tout ceci appartient à notre défunt fils » », raconte-t-elle la gorge nouée.
Et de poursuivre : « je leur ai demandé de m’expliquer la raison de ce « rafle ». Mon mari se serait-il endetté avant de mourir ? Si c’est le cas qu’ils me le disent ». C’est alors que la belle-famille la somme de payer 800 000 Fcfa avant de rentrer en possession de ses biens. « Ce que je n’ai pas hésité de faire afin de conserver ce que mon mari et moi avons construit».
Aujourd’hui ces femmes ont pris conscience de leurs droits. Plusieurs organisations les accompagnent quand il s’agit de les réclamer. Vendredi, Me Stéphanie Nabede, Présidente de l’Association Question de femmes a encore rappelé aux femmes leurs droits.
« Aujourd’hui, nous avons beaucoup de textes et conventions que notre pays le Togo a ratifié, qui protègent le droit de la veuve. Il faut qu’à la mort du conjoint, que la veuve soit désignée comme tutrice des enfants et qu’elle accède aux biens de ce dernier. Mais le tableau actuel du Togo n’est pas reluisant », a-t-elle indiqué.
Seule, SC, a pris soin de ses enfants mais le gap entre elle et sa belle-famille est grand.
M E
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