La vente des films « Ibo » traduis en langue « Ewé » est l’un des commerces en vogue ces derniers temps à Lomé. Importés souvent du Nigéria, ces disques sont en vente partout et à bas prix. La nuit tombée au bord des rues, les vendeurs, pour attirer les clients, font une projection gratuite aux passants. Ce qui attire un grand nombre de personnes dans les rues.
A Bè-Kpéhénou, Akodesséwa, Agoè, Sagbado, ces séances de cinéma gratuit en plein et au bord des routes air sont récurrentes. Et cela intéresse les gens. Pourquoi suivre les films dans la rue oubliant les dangers auxquels l’on s’expose ?
«Jadis, ces films sont en Anglais, c’était difficile de saisir le fond. Aujourd’hui ils sont traduits en langue locale, ce qui est intéressant et donne plus envie de suivre, partant de cela on décide de l’avoir ou pas », a laissé entendre Bernard, élève en classe de troisième.
Pour son camarade André, c’est une question de goût. » Ce n’est intéressant de suivre la télévision à la maison avec les parents. Mais ici je suis avec les amis du quartier et on rigole en ensemble », a-t-il soutenu.
En projetant ces films les gens ne sont-ils pas réticents à payer, prétextant qu’ils en ont déjà vu.
« Au fait c’est notre façon à nous de présenter le produit à la clientèle. C’est le marketing en sorte. Aussi faut-il souligner que tout ceux viennent suivre les films ne sont pas forcément ceux qui viennent acheter. Toutefois il y en a parmi eux qui nous amènent de clients », a confié sous couvert d’anonymat un commerçant de films.
Ainsi procède-t-on pour bien vendre les films et c’est bien sûr en complicité avec ceux qui viennent suivre. Sauf qu’en suivant ces films, les téléspectateurs occupent partiellement la rue. Non seulement ils obstruent le passage aux usages, mais mettent également leur vie en danger.
Edem (stagiaire)
Lomechrono.com