Le pape a offert jeudi soir une veillée de prière spéciale pour le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo, en lançant un appel contre « les massacres de femmes et d’enfants ».
« Ce soir, par la prière, nous voulons jeter des semences de paix dans la terre du Soudan du Sud et de la République démocratique du Congo, et en toute terre blessée par la guerre », a-t-il dit dans son homélie, prononcée dans la basilique Saint-Pierre.
Le pape François, évoquant « les murs de l’inimitié » qui existent dans ces deux pays, a déploré des conflits qui « volent leur enfance et parfois aussi leur vie » aux enfants et entraînent des violences faites aux femmes.
« Quelle hypocrisie de nier les massacres de femmes et d’enfants! Là, la guerre montre son visage le plus horrible! », a-t-il dit.
Le pape François a aussi espéré que tous les responsables recherchent la paix « par le moyen du dialogue et de la négociation ».
Des chants festifs en langue swahili d’un petit choeur africain ont accompagné la messe mais aussi la procession d’entrée de fidèles portant beaucoup de grandes photographies d’enfants du Soudan du Sud et de la RDC, qui ont été déposées sur des chevalets.
A la fin de la prière avec le pape pour la paix en RDC et au Soudan du Sud, des youyous résonnent dans la basilique Saint-Pierre.
« Au Soudan du Sud, j’avais déjà décidé de faire une visite, mais cela n’a pas été possible », a rappelé le souverain pontife.
Le pape avait déclaré en début d’année qu’il souhaitait se rendre dans ce pays avec son homologue anglican, le primat Justin Welby, mais le Vatican a finalement annoncé fin mai qu’il y avait renoncé.
Le Soudan du Sud a plongé dans la guerre civile en décembre 2013, deux ans et demi après son indépendance du Soudan. Le conflit, marqué par des atrocités, a fait des dizaines de milliers de morts et quelque 4 millions de déplacés.
Le pape avait aussi dit en début d’année qu’il aurait aimé se rendre au Congo-Brazzaville et coupler cette visite avec la République démocratique du Congo, ajoutant toutefois que cela ne serait pas possible avec le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.
Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006 et 2011, Joseph Kabila ne peut pas se représenter et son mandat a pris fin le 20 décembre 2016 d’après l’actuelle Constitution, qui l’autorise à demeurer au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur.
Quelque 700 violations des droits de Homme ont été perpétrées dans ce pays en octobre, a recensé jeudi la Mission de l’ONU au Congo (Monusco).
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