Vague de sanctions contre les médias en Ouganda

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Les autorités ougandaises ont ordonné à 13 radios et télévisions de suspendre un certain nombre de journalistes pour des reportages sur un leader de l’opposition.

La Commission des communications de l’Ouganda (UCC) a ordonné à 13 organes de presse, dont des chaînes de télévision et des stations de radio, de suspendre leurs principaux producteurs et directeurs d’informations et de programmes en raison de la façon dont les médias ont couvert une manifestation de partisans de Bobi Wine et son arrestation, lundi dernier. L’autorité ougandaise de régulation des médias déclare que les stations de radio et de télévision doivent suspendre les trente-neuf employés dans un délai de trois jours.

L’UCC accuse les organes de presse de « déformer l’information » et d’inciter à la violence en diffusant des « messages extrémistes ou anarchiques. » L’institution affirme que la diffusion en direct des événements « n’a pas respecté les normes minimales de diffusion ».

Parmi les médias ciblés figurent NBS Television, Bukedde TV, NTV, CBS FM et Capital FM.

Pendant ce temps, Bobi Wine a comparu au tribunal ce matin après avoir été accusé de « désobéissance au devoir légal », suite à une manifestation qu’il avait organisée l’année dernière contre une taxe sur l’utilisation des médias sociaux, a déclaré son avocat.

La police a averti que les manifestations prévues lors de sa comparution devant le tribunal étaient illégales et que les groupes politiques qui les organisaient ne seraient pas tolérés.

Les autorités ougandaises semblent tenter d’éclipser la pop star et député de l’opposition en muselant les médias et en punissant les stations qui lui accordent une couverture médiatique. Sa popularité auprès des jeunes Ougandais fait de lui une menace pour le président Yoweri Museveni – trente-cinq de pouvoir -, qui devrait se représenter aux élections en 2021, .

Source : www.cameroonweb.com