Des acteurs de la Société civile du Cameroun, du Niger, du Nigéria et du Tchad participent à Lomé depuis lundi à une rencontre de renforcement de capacité organisée à leur intention par le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC). La rencontre vise à intégrer les perspectives genres en matière de désarmement, de non-prolifération et de contrôle des armes dans la région du Lac Tchad. L’atelier a été ouvert par le ministre togolais en charge de la sécurité, Damehame Yark en présence de la représentante résidente du PNUD au Togo, Khardiata Lo-N’Diaye et du directeur de l’UNREC, Anselme Yabouri.
En effet, en avril 2014, 200 filles avaient été kidnappées par le groupe islamiste nigérian Boko Haram. Un évènement qui a permis au monde de se rendre compte que le bassin du Lac est devenu un terreau fertile pour le terrorisme. Mais si les femmes de cette région sont souvent victimes, il faut noter qu’elles sont également impliquées dans les actes de terrorismes.
« En plus d’être victimes, certaines femmes sont actives et jouent des rôles de messagers, d’espions, de recruteurs, bailleurs de fond, contrebandiers et de plus en plus de kamikazes au sein du groupe Boko Haram », a expliqué Damehane Yark.
Le ministre togolais a estimé que dans ce climat d’insécurité et d’extrême violence, les femmes ont un rôle à jouer et doivent même contribuer à diminuer la souffrance humaine et sauver l’humanité.
Durant les trois jours de travaux, les participants seront outillés sur plusieurs thématiques afin de parvenir au respect de l’équité genre, plus d’implication des femmes dans la lutte contre la prolifération des armes et munitions et pour la lutte efficace contre le terrorisme.
La rencontre de Lomé constitue la principale activité du projet : « Importance du genre dans la lutte contre l’acquisition des armes et des munitions par les terroristes dans le bassin du lac Tchad ». Ledit projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions 1325, 2349 et 2370 du Conseil de sécurité ainsi que des résolutions de l’Assemblée générale sur les femmes, le désarmement, la non-prolifération et le contrôle des armes.
Le but est d’améliorer la participation des femmes aux niveaux décisionnels dans la résolution des conflits et les processus de paix et leur contribution aux questions relatives au désarmement, à la non-prolifération et au contrôle des armes dans les pays du bassin du Lac-Tchad.
A terme, l’UNREC compte parvenir à une réduction nette d’ici 2030 des flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les formes de criminalité organisée.
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