Unir veut une révision constitutionnelle taillée sur mesure, selon Binafam Kohan

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C’est ce que déduit Binafame Kohan des Forces Démocratiques pour la République (DFR), des dernières interventions du président du groupe parlementaire Rpt-Unir, Christophe Tchao à propos de loi introduite par ANC-ADDI. Lisez plutôt en intégralité l’analyse qu’il fait de la situation !

A écouter le député Christophe Tchao, président du groupe parlementaire RPT-UNIR, on comprend clairement que ce parti veut une révision constitutionnelle taillée sur mesure pour permettre au président Faure de se perpétuer au pouvoir.

C’est ce qui explique le fait que monsieur Tchao accuse l’opposition de vouloir une rétroactivité sèche, alors que dans la proposition de loi déposée par ADDI et l’ANC, il n’y a pas un passage du texte qui parle de rétroactivité. Elle dit seulement qu’en aucun cas personne ne peut faire plus de deux mandats. Et c’est cette disposition » en aucun cas, personne ne peut faire plus de deux mandats » que le RPT qualifie de discriminatoire. Il faut rappeler que cette disposition est valable dans la quasi totalité des États de la CEDEAO. Mais aucun parti ne se peut plaint qu’elle vise son candidat.

UNIR veut que l’opposition écrive noir sur blanc que Faure Gnassingbé n’est pas concerné par la disposition « en aucun cas », comme si c’est l’opposition qui validait les candidatures à une élection. Soyons sérieux. Le RPT-UNIR crie partout que la loi n’est pas rétroactive, mais se plaint que son candidat est victime de discrimination.

Est ce que ça ne choque pas la raison qu’une seule famille, par la force et des pratiques antidémocratiques, dirige notre pays pendant 50 ans en seulement 57 ans d’indépendance? Est ce que ça ne choque pas la raison de laisser entendre que dans UNIR, seule une personne a le droit d’être candidat à l’élection présidentielle?

En 1992, le peuple togolais a, dans une large majorité, choisi de le limiter le nombre de mandats à deux. C’est pour des raisons de faire perpétuer une seule famille au pouvoir que le RPT a violé en 2002 le large consensus de 1992 autour de la constitution. Tant que le parti au pouvoir sera dans une attitude d’hégémonie et de domination, la réconciliation sera un leurre.

BINFAME Kohan Kidékiyime, le 17 juin 2017

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