UNIR sera dans les rues de Lomé les 29, 30 et 31 août 2017. C’est qu’on annonçait pompeusement sur les médias et les réseaux sociaux. Mais après une journée de cet exercice, les responsables de ce parti ont dû faire marche arrière.
On met cette suspension dans le dos du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales qui, dans un communiqué rendu public hier après-midi, a fait constater que les manifestations publiques aux jours ouvrés perturbent le fonctionnement de l’administration et des activités du secteur privé.
« Le Parti UNIR prend acte du communiqué du Ministre chargé de l’administration territoriale qui déplore les perturbations et autres effets néfastes engendrés par les manifestations publiques se déroulant les jours ouvrables. Sur cette base et dans un esprit de responsabilité, le parti a décidé de surseoir aux manifestations prévues les 30 et 31 août 2017 », indique le communiqué.
A en croire de nombreux observateurs, cet argument reste peu convaincant. En réalité, le parti de Faure Gnassingbé ne peut pas continuer la « comédie » du moment où l’opposition lui a coupé les herbes sous les pieds en reportant ses manifestations. Surtout que la distribution des 5 000 FCFA aux jeunes qui sont convoyés à cette marche, ne servira plus à l’objectif pour lequel cet argent est destiné.
Par ailleurs, c’est quand même regrettable que le Premier ministre, les membres du gouvernement, le président de l’Assemblée nationale, les députés, les directeurs généraux des services publics et autres, qu’on a vu hier déambuler dans les rues de Lomé, puissent continuer ce spectacle honteux pendant trois jours durant. Il faut préciser qu’hier, l’administration a cessé de fonctionner.
Selon un analyste politique, ils auraient compris la gravité de leurs actes. Raison pour laquelle ils ont dû surseoir aux manifestations des deux autres jours. « Ils n’en peuvent plus », disait-il.
Comme le dirait l’autre, ne se retrouve pas dans les rues qui veut. L’opposition, comme l’a fait remarquer un politique, n’aura pas besoin de menacer les gens dans les services publics pour mobiliser la foule lors de ses manifestations. C’est une question d’aspiration du peuple togolais à reprendre sa souveraineté.
I.K
www.icilome.com