Samedi, le parti au pouvoir Union Pour la République a mobilisé ses militants dans les rues. De Tsévié à Dapaong, le parti bleu a investi les rues, même dans des localités comme Tchamba ou Kara où selon le gouvernement, aucune manifestation politique ne devrait avoir lieu avant qu’on ne retrouve des « supposées armes perdues ».
Si dès le début de la crise, le parti au pouvoir ne jurait que par le dialogue pour, disait-il, promouvoir la «paix », il n’en est plus question. UNIR s’accroche désormais au référendum, selon les pancartes brandies par les militants guidés par les cadres du parti dont la plupart sont des membres du gouvernement, du Premier ministre au président de l’Assemblée Nationale.
Et pourtant, le parti UNIR avait également promis une dizaine de mesures d’apaisement, notamment l’élargissement des prisonniers politiques afin d’encourager l’opposition aux pourparlers. En annonçant la révision des listes électorales, et à travers la marche nationale du 13 janvier dernier, le parti UNIR a démontré qu’il est dans une autre logique : le Référendum qui sonnera visiblement la « fin de la récréation », comme le soutiennent ces déclarations :
« Notre vision républicaine, sur fond de cohésion sociale et du vivre ensemble nous amène ainsi à demander au Chef de l’État de siffler la fin de la récréation », a déclaré la militante Afi Magnon au cours de sa présentation à Tsévié, reprise par le service de communication du parti.
La même source rapporte que le commissaire général de l’Office Togolais des Recettes (OTR), le militant Emmanuel Kodjo Adédzé, également membre du cercle de prières du chef de l’Etat, a répondu favorablement à cette exigence de la masse en ces termes : « Vous avez sifflé la fin de la récréation. Vous venez de dire clairement au Chef de l’État que nous allons au référendum. Nous transmettrons vos doléances au président Faure ».
Pendant ce temps, l’opposition qui tenait son meeting à Lomé, a adressé un message au pouvoir en ces termes : « Qu’il organise son référendum et il verra si ce n’est pas ce qui va précipiter sa chute », une déclaration du Chef de file de l’opposition Jean-Pierre Fabre à l’endroit de Faure Gnassingbé.
En clair, la crise socio-politique qui dure depuis 5 mois, a encore de beaux jours devant elle !
A. Lemou
Source : www.icilome.com