Togbui Koffigan Akakpo IV, chef traditionnel de Kpotémé, dans la commune de Bas-Mono, est privé de liberté depuis quelques jours. Son passé, semble-t-il, l’aurait rattrapé.
C’est l’affaire qui agite actuellement une partie de Lomé, et particulièrement le Bas-Mono, sa commune d’origine. Une tête couronnée (en principe sacrée et donc respectée), convoquée puis dans la foulée arrêtée et privée de liberté.
Le chef traditionnel de Kpotémé, reconnu officiellement par les autorités compétentes le 25 juin 2021, ne vit plus dans son palais qu’il a fait construire. En effet, ce 23 janvier, il a répondu à une convocation du commandant de la Brigade de la Gendarmerie d’Afagnan.
Une fois sur place, le visiteur, dans son apparat, a été sommé d’expliquer le contenu d’une vidéo qu’il a réalisée en 2017, au temps fort de la contestation populaire incarnée par Salifou Atchadam Tikpi, le président du Parti national panafricain (PNP).
Dans cette courte vidéo, celui qui, en cette époque-là, était encore au service militaire aux États-Unis, déplorait les répressions des manifestations populaires réclamant l’alternance au sommet de l’État.
Il faut préciser qu’entre-temps, Togbui Koffigan Akakpo IV, dit-on, aurait «entrepris des démarches de contrition auprès des autorités qui avaient passé l’éponge sur cette affaire ».
Sauf qu’aujourd’hui cette sortie faite sur les réseaux sociaux réalisée d’il y a une demi-dizaine d’années est ressortie pour priver de liberté son auteur, gardé à vue et transféré à la brigade de gendarmerie d’Aného, dans la préfecture des Lacs.
Le plus curieux dans cette histoire est que ce dernier s’est rapproché dans une certaine manière du pouvoir en place. Il existe d’autres vidéos dans lesquelles il parle en bien de Faure Gnassingbé, notamment. C’est dire que les vrais raisons de son interpellation ne sont pas claires.
Source : icilome.com