La Coalition des Organisations de la Société Civile pour un Développement Inclusif (COSCiDI) compte outiller les organisations de la société civile à améliorer leur contribution au processus de développement du Togo. Elle organise à leur intention un atelier de deux jours destiné à renforcer leurs capacités en matière Contrôle Citoyen de l’Action Publique (CCAP), de plaidoyer, et lobbying pour la mise en œuvre des politiques publiques et la mobilisation de ressources.
La formation qui se tient du 3 au 4 août 2017 à Lomé vise à permettre aux participants de maîtriser le mécanisme de contrôle citoyen de l’action publique à la base et d’en faire bon usage. Tous doivent comprendre la nécessité de disposer d’une stratégie efficiente de plaidoyer et lobbying et acquérir des compétences techniques pour leur élaboration.
En effet, le gouvernement togolais, engagé pour le développement inclusif et la lutte contre la pauvreté, a mis en œuvre divers programmes. Après la SCAPE, le Plan National de Développement (PND) en cours d’élaboration et constituera le cadre de mise œuvre des politiques publiques du pays pour les cinq prochaines années.
Le document va capitaliser sur les précédentes stratégies de développement et est inspiré des Objectifs de Développement Durable (ODD) qui sont eux-mêmes axés sur la lutte contre la pauvreté, ainsi que de l’agenda 2063 de l’Union Africaine. De ce fait, les secteurs sociaux sont prioritaires pour le Togo.
De plus, un processus de décentralisation en cours et la société civile a un rôle crucial à jouer dans le développement local et national pour une bonne gouvernance et une démocratie à la base.
Parvenir à la bonne gouvernance nécessite donc un renforcement des moyens d’action des communautés pour une meilleure responsabilisation sociale des communautés à la base. Le but est d’améliorer les prestations des services publics.
Mais le constat fait est que la participation de la société civile togolaise au processus de développement est limitée et marginale. Les acteurs de la société civile participent aux programmes de développement sans être associés ni à la conception, ni à l’élaboration des programmes.
Les causes de la faible implication des OSC sont multiples et diverses. Elles sont d’ordre technique, organisationnel, administratif et politique. Par ailleurs, en matière de mécanisme de contrôle citoyen de l’action publique, l’influence des OSC est limitée à cause de leur faible capacité à adopter une démarche professionnelle systématique et méthodique de plaidoyer axée sur les résultats.
La formation que tient la COSCiDI permettra à terme d’accroître les capacités des organisations membres. Elle est placée sous le thème : « Contrôle citoyen de l’action publique et plaidoyer : outils et techniques d’action »
Gustave Assah et Marie Joëlle D. Kei seront les principaux intervenants. Ils animeront respectivement les panels « Rôle de la société civile dans le processus de développement d’un pays » et « le Plaidoyer, le lobbying et les outils ».
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