Sans logistique, pas de commerce et sans commerce, pas de développement.
En Afrique, continent mosaïque de 54 marchés, peu connectés entre eux, le chantier est immense. Et indispensable pour concrétiser le grand projet de Zone de libre-échange continentale (Zlec), signé en mars 2018.
Le quotidien français Le Figaro a feuilleté lundi un rapport réalisé par la société de conseil Okan. Il dresse un état des lieux et propose des solutions.
Le constat d’abord : les échanges interafricains ne représentent que 18 % des exportations totales et le continent ne pèse que 2 % des exportations mondiales. Les besoins sont multiples : ports, routes, autoroutes, chemin de fer, aéroports, transports urbains, face à l’explosion démographique et l’urbanisation galopante.
Un poids lourd met encore 11 heures pour parcourir les 150 kilomètres reliant Lomé à Cotonou.
Le rapport cite cependant des exemples de réussites.
Depuis dix ans, les investissements logistiques ont été multipliés par trois, totalisant 26,6 milliards de dollars en 2017, dont beaucoup sur les ports.
Le Maroc a réussi à hisser Tanger Med au standard international et Lomé au Togo s’est équipé d’une nouvelle plateforme de transbordement pour le géant mondial du transport maritime, MSC.
Les capitaux sont abondants grâce à l’arrivée de fonds d’investissement, la contribution plus importante des bailleurs et la forte présence de la Chine.
Mais ‘La difficulté est de trouver des projets viables. Il manque des études de faisabilité solides et correctement calibrées et le cadre institutionnel est souvent insuffisant, explique un expert interrogé par le quotidien.
Ce qui se traduit par un taux d’échec impressionnant : 83 % des projets de PPP (partenariats public-privé) sont abandonnés !
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Le Figaro du 7 octobre 2019
Republic Of Togo