Une réponse au défi de la demande d’emplois

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Le secteur informel domine toujours l’économie togolaise, et de très loin.

Selon la dernière étude de l’institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), 87,9% des emplois sont générés par ce secteur via plus d’un million d’unités de production informelles (UPI)

Près de 200.000 personnes travaillent directement pour ces structures, mais c’est sans doute beaucoup plus.

Le chiffre d’affaires généré par l’ensemble des UPI informelles est supérieur à 4 milliards de Fcfa. La aussi ce chiffre doit être plus important.

La sphère informelle est d’abord celle du petit commerce et de la micro entreprise. 

Le secteur informel constitue une part importante, si ce n’est dominante, de toutes les économies en développement.

L’urbanisation rapide, l’absence de protection sociale qui force à générer un revenu de subsistance et le manque de capital social et humain sont autant de facteurs structurels qui expliquent la multiplication des emplois peu productifs dans les petites unités de production domestiques. 

Le concept de secteur informel qui réunit l’ensemble de ces unités de production échappant plus ou moins à la régulation recouvre une réalité hétérogène dont les caractéristiques, les déterminants et surtout les dynamiques restent largement méconnus.

Bien sûr, à long terme une économie entièrement formalisée est souhaitable, mais les experts ne sont pas tous d’accord.

L’économie informelle traduit les capacités de résilience de sociétés à faible productivité face aux chocs extérieurs.

A bien des égards, son développement peut être considéré comme la réponse apportée au défi de la croissance de la population, donc de la demande d’emplois souvent au détriment de l’accumulation du capital.

Le secteur informel est devenu depuis 1980 le principal pourvoyeur d’emploi urbain au Togo, même si les entreprises modernes assurent encore 80 % de la valeur ajoutée non-agricole, et il devrait le rester à l’avenir.

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